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Certes, la campagne électorale avance à des degrés disproportionnés, parfois sur fonds de discorde entre les 8 candidats jusque-là, en lice pour la magistrature suprême de la Côte d'Ivoire, alors même que des voix s'élèvent pour la promotion de la paix et de la stabilité tout au long du processus électoral.
Susceptible de cacher d'autres surprises pour les jours à venir après le retrait de deux candidats, cette campagne électorale est appelée à s'accentuer davantage à l'approche du jour 'J'' et à être une épreuve rude pour les candidats d'une opposition ivoirienne déjà effritée, profondément divisée et largement dominée par des 'Egos'' pour l'exercice du pouvoir.
Et pour preuve, la campagne qui avait démarré avec 10 candidats en lice, légalement retenus et validés par le Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire, se déroule actuellement avec 8 candidats, après que deux cadres de la Coalition Nationale pour le Changement (CNC- partie de l'opposition), ont jeté l'éponge.
Ce chiffre a été revu à la baisse une première fois, avec l'annonce par Essy Amara, ex-ministre des Affaires étrangères entre 1990 et 1999, de 'la suspension'' de sa participation à la course vers le Palais présidentiel du Plateau.
Pour justifier une telle décision, ce frondeur de la vieille formation politique de Côte d'Ivoire (parti démocratique de Côte d'Ivoire : PDCI- RDA) a fait part de sa volonté de ne pas se rendre complice de ce qu'il appelle une 'mascarade électorale'', estimant que le 1er tour de la présidentielle 'ne s'annonce ni ouvert, ni régulier''.
Sa décision serait, en outre, motivée selon ses arguments, par "le refus de dialogue du pouvoir avec l'opposition''. Il dit aussi refuser de jouer un "rôle de figurant dans une élection où les enjeux sont faits sans se préoccuper de nos désirs de paix....".
Dans la foulée, c'est à un second adversaire d'ADO : Alassane Dramane Ouattara, de jeter, à son tour, l'éponge en retirant sa candidature quelques jours après. Il s'agit de Mamadou Koulibaly, ex-président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, et candidat du parti Liberté et démocratie pour la république (LIDER), l'une des formations politiques affiliées à la CNC.
Pour nombre d'observateurs au fait de la chose politique ivoirienne, cette attitude de deux membres fondateurs de la CNC, illustre clairement la fragilité de l'opposition ivoirienne à l'état actuel, et peut être expliquée au moins par une prise de conscience au préalable d'une défaite certaine à ce scrutin.
A leurs yeux, vaut mieux un simple retrait du jeu électoral qu'une défaite qui pourrait être calamiteuse voire humiliante car pouvant même aller jusqu'à sonner le glas de leur carrière politique, notamment face à un rival de taille, à savoir le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le président sortant Alassane Ouattara.
En outre, il convient de noter que si les adversaires d'ADO accusent ouvertement l'Etat ivoirien de tirer profit de la situation et de vouloir organiser un scrutin dans des conditions qui lui sont profondément profitables, tout en critiquant 'le format actuel'' de la Commission électorale indépendante (CEI), les grands 'arbitres'' ayant la mission d'observer et de suivre le processus électoral, en l'occurrence l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), la CEDEAO, l'Union africaine, l'Union européenne (UE) ou encore certaines puissances à l'instar des USA, y voient le contraire.