Le camp républicain est en ébullition, et les prétendants sont nombreux pour briguer le mandat présidentiel.
Dick Cheney, l’ancien vice-président américain et éminence grise de George Bush junior dans la guerre d’Irak qu’on disait malade et presqu’à l’article de la mort, vient de se manifester d’une manière virulente dans sa biographie parue récemment.
Cheney tire à boulets rouges sur ses camarades qui furent un moment ses collaborateurs, Colin Powell et Condoleezza Rice, les deux anciens chefs de la diplomatie américaine.
Dick Cheney qu’on dit le véritable responsable de la guerre américaine en Irak cherche dans son ouvrage intitulé « De mon temps » à se laver des reproches qu’on ne cesse de lui faire pour avoir entraîné les Etats-Unis dans le bourbier irakien ainsi que la politique unilatérale américaine du monde et ses conséquences.
On sait que l’ancien vice-président américain avait mis en avant les douloureux événements du 11 septembre 2001 dont on s’apprête à commémorer le 10ème anniversaire afin de lancer son pays dans une guerre injuste en Irak.
Les jours et les mois passant, on s’apercevra que les armes de destruction massive (ADM), prétexte pour attaquer l’Irak, n’ont jamais existé, et ensuite, ce pays n’était impliqué ni de près, ni de loin dans les attentats du 11 septembre.
Seule raison valable dans le déclenchement de la guerre contre l’Irak, c’est de trouver un bouc-émissaire et surtout d’ouvrir un front pour la machine de guerre américaine, et les entreprises d’armement dont Dick Cheney était très proche.
Pour camoufler son jeu, le vice-président américain, qui bénéficiait alors d’une confiance aveugle de son chef George Bush Jr, a développé la théorie «Nous ou le néant ». Des années après, Dick Cheney persiste à défendre sa politique qui consistait à durcir les lois antiterroristes mais les résultats sont connus : des bavures voire des malheurs.
Autrement dit, Dick Cheney reste égal à lui-même !
John Mc Caine, l’ex-candidat républicain à la présidence qui a fait sienne la théorie de Dick Cheney, n’a pas réussi à convaincre ses camarades républicains, ni le reste des Américains, ouvrant ainsi la voie à son adversaire démocrate Barack Obama.
Il semble que Dick Cheney a mal choisi le moment pour sortir son livre. Loin de rendre service à son camp en quête d’un leader à quelques mois de l’échéance électorale présidentielle.
La meilleure chose que puisse faire Dick Cheney, est de se faire oublier.
Ni l’histoire américaine, ni l’opinion mondiale ne garderont un bon souvenir de lui. C’est un pyromane qui a fait beaucoup de mal au monde et à son pays en premier qui a perdu de son aura. Mais il en a profité largement à titre personnel en se remplissant les poches grâce aux firmes qu’il a aidées à s’engager en terre irakienne pour de multiples travaux pas nécessairement pour la reconstruction du pays.
Youssef BENZAHRA