Présentation à Madrid de l’ouvrage "Vocables espagnols dans le parler du Nord du Maroc"

Mardi 17 Juin 2025

Présentation à Madrid de l’ouvrage "Vocables espagnols dans le parler du Nord du Maroc"
L’ouvrage "Vocables espagnols dans le parler du Nord du Maroc", du Marocain Mohamed Nouri, a été présenté, dimanche à Madrid, en présence d’un parterre d’intellectuels et d’hommes de lettres.

Fruit d’une recherche linguistique approfondie portant sur les emprunts lexicaux à l’espagnol dans le dialecte du Nord du Maroc, cet ouvrage met en lumière les termes d’origine espagnole intégrés dans le langage parle au nord du Royaume ainsi que la richesse linguistique et culturelle issue de siècles de cohabitation entre le Maroc et l’Espagne.

L’ouvrage s’adresse aux linguistes spécialisés qui s’intéressent aux langues et à la dialectologie maghrébine, aux historiens et sociolinguistes intéressés par la période du protectorat ainsi qu’à toute personne curieuse de comprendre comment le contact linguistique peut  influencer le sociolinguistique.

"Ce travail vise à préserver et transmettre un héritage linguistique commun, considéré comme une mémoire vivante de la proximité historique entre les deux pays", a affirmé M. Nouri lors d’une rencontre-débat sur le thème "Deux rives, une langue : Rencontre pour la coexistence interculturelle".

Le but de cet ouvrage est également de célébrer un patrimoine partagé et le faire connaître aux générations actuelles et futures, comme socle d’un avenir empreint de paix, de prospérité et d’empathie, a-t-il ajouté lors de cette rencontre initiée par la Fondation Ibn Battuta en collaboration avec l’Ambassade du Royaume du Maroc en Espagne.

"Vocables espagnols dans le parler du Nord du Maroc est une étude lexicale et sociale, rigoureuse et documentée, qui illustre à travers le vocabulaire quotidien, la rencontre et le mélange des langues et des cultures dans une région transfrontalière, a souligné M. Nouri, également président de l’Association des diplômés marocains en Espagne.

Pour sa part, le directeur de la Fondation Ibn Battuta, Aziz Allaouzi, a affirmé que "la langue n’est pas une frontière, mais un espace de dialogue et de rencontre", ajoutant que les vocables communs entre les deux langues témoignent d’un long processus d’échanges humains et culturels.

M. Allaouzi a également mis en relief les liens historiques profonds entre les deux rives de la Méditerranée, tout en appelant à renforcer les passerelles culturelles entre le Maroc et l’Espagne au service d’une société plus juste, inclusive et solidaire.

Cette rencontre débat a été axée sur le rôle fondamental de la langue comme vecteur de rapprochement entre les peuples et levier de coexistence pacifique. Elle a rassemblé des universitaires, des acteurs associatifs et des membres de la communauté marocaine résidant en Espagne, pour échanger et mener la réflexion sur le dialogue interculturel et son importance pour la compréhension mutuelle et le vivre-ensemble.

Bouillon de culture

Prix
 
Le Grand Prix de la 4ᵉ édition du concours de courts-métrages "La Marche verte vue par les jeunes créateurs d’image" a été décerné à Dakhla, au film Nidâe Al Watan (L’Appel de la Patrie), réalisé par Ibrahim Khalil Ben Jaber.
La cérémonie de remise des prix de cette compétition s'est déroulée en marge de l’ouverture du Festival international du film de Dakhla, organisé du 14 au 20 juin.
Ce concours est une initiative visant à rendre hommage à de jeunes créateurs ayant su retracer, par l’image, l’épopée de la Marche verte.
Le Prix du jury a été attribué au film "Mémoire d’un volontaire", réalisé par Hamza Azhar, de même que le Prix du meilleur espoir (réservé aux participants de moins de 21 ans) est revenu au film "Massira Fath Al Khadrae", signé Mohamed Nadir.
Le jury de cette édition a été présidé par le directeur de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel et du cinéma (ISMAC), Hakim Belabbes, et composé du réalisateur Youssef Britel, et Sanae Benmoussa, représentante du Centre cinématographique marocain (CCM).
Lancée en 2021 par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en partenariat avec le CCM, cette initiative est ouverte aux jeunes cinéastes amateurs et créateurs d’images et de vidéos âgés de 35 ans au plus.
Elle vise à revisiter l’histoire de la Marche verte à travers des œuvres conçues à partir d’images d’archives, d’animation ou de fiction.

Libé

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