L’antidouleur très controversé a été interdit en Europe : Di-Antalvic toujours en vente au Maroc


ALAIN BOUITHY avec Agences.
Lundi 29 Juin 2009

L’antidouleur très controversé a été interdit en Europe : Di-Antalvic toujours en vente au Maroc
Les médicaments associant paracétamol et dextropropoxyphène (DXP), tels que le Di-Antalvic et ses génériques, seront progressivement retirés du marché français. Suite à une recommandation de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) invitant les professionnels de santé à ne plus prescrire de médicaments contenant ces deux substances et de les retirer progressivement des rayons des pharmacies, en raison du caractère toxique de la combinaison en cas de surdosage.
Ce retrait fait suite à une autre recommandation émanant, cette fois, de l’Agence européenne d’évaluation des médicaments (EMEA), estimant que le risque présenté par ces produits était plus élevé que leurs avantages. Et par conséquent, juge cette dernière, il serait souhaitable que ces médicaments soient retirés de la vente.
«Le fait de demander le retrait d’un médicament du marché est une démarche tout à fait normale dès lors qu’elle est motivée par des raisons de santé. Elle l’est d’autant plus sérieuse à partir du moment où elle est émise par l’AFSSAPS qui est le gendarme de la santé en France», confie à Libé Dr Sanhaji. 
Une trentaine de spécialités pharmaceutiques contiennent cette association  dont le Di-Antalvic. Médicament controversé et opiacé antidouleur, celui-ci est indiqué dans le traitement des douleurs modérées ou intenses, ou qui ne sont pas soulagées par l’aspirine, le paracétamol ou l’ibuprofène.
Un antidouleur dont on connaît les risques depuis plusieurs années puisqu’il a été impliqué dans de nombreux décès par intoxication accidentelle ou volontaire survenus dans plusieurs pays. Notamment en Grande-Bretagne et en Suisse, deux pays qui ont retiré de leurs marchés nationaux les médicaments combinant le DXP et le paracétamol. Lesquels produits ont coûté la vie respectivement à près de 400 et 200 personnes.   
Si les cas des décès imputables à cette alliance s’est avéré bien plus faible en France, cela n’a pas empêché certains établissements sanitaires de bannir l’association DXP-paracétamol. C’est notamment le cas du CHU de Toulouse dont la décision remontre à 2005.
« Le statut du Maroc le place au même niveau que l’Europe au niveau médical et développement humain. C’est dire qu’une telle mesure ne doit nous laisser indifférents. Il en va de la santé des citoyens», conclut Dr Sanhaji.
De l’avis de l’Agence AFSSAPS, ce retrait devait se faire dans un délai d’un an sur l’ensemble du territoire français, ce qui permettrait aux professionnels de santé de proposer à leurs patients des thérapies alternatives appropriées.


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