
Dans un communiqué rendu public, l'OMDH se félicite qu'aucun cas de disparition forcée n’ait été officiellement enregistré au Maroc depuis que le pays a signé et ratifié la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Cette convention, adoptée par l’ONU en 2006 et ratifiée par le Maroc en 2013, impose aux Etats de prévenir et sanctionner ce crime. Le Maroc a également inscrit dans son article 23 de la Constitution que la disparition forcée est l'une des infractions les plus graves, sanctionnée par des peines sévères.
Malgré cette avancée, l'OMDH appelle à une vigilance permanente et à l’adoption de plusieurs mesures concrètes, notamment l'intégration explicite de la disparition forcée en tant que crime dans le Code pénal marocain, conformément à l'article 4 de la Convention internationale, l'élargissement de la responsabilité pénale pour inclure tous les participants à ces actes, la poursuite de la mise en œuvre des recommandations de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), notamment pour résoudre les cas non encore élucidés datant des années de plomb (les cas de Mehdi Ben Barka, Houcine El Manouzi, Abdelhak Rouissi, Mohamed Es Eslami, Ouazzane Belkassem…), tout en permettant à leurs familles et proches d'accéder à la vérité en révélant leur sort et les lieux de leur disparition.
L’OMDH insiste sur la nécessité que le Maroc poursuive l’adaptation de ses lois et pratiques aux standards internationaux, garantisse l’indépendance de la justice, et protège les droits des victimes et leurs familles, afin d’empêcher toute répétition de ces crimes et soutenir un climat de paix et de respect des droits humains.
La Journée internationale des victimes de disparition forcée est née de la mobilisation des familles de disparus, notamment en Amérique latine dans les années 80. Elle rappelle au monde que la disparition forcée reste une atteinte grave aux droits humains et un fléau qui doit être combattu avec fermeté.
H.T