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Cette année, la célébration de cette journée s'inscrit dans un contexte de transformation législative et sociale. La réforme du Code de la famille représente une avancée importante, mais elle doit être suivie de mesures concrètes pour que l'égalité des sexes devienne une réalité quotidienne. Cette journée est l’occasion de saluer les progrès réalisés tout en continuant à militer pour les droits et la dignité des femmes marocaines.
Au Maroc, cette journée est particulièrement significative pour les militantes engagées dans la défense des droits des femmes, à l'image de l'Organisation des femmes ittihadies (OFI), qui est à l'avant-garde de la défense des droits humains des Marocaines et se mobilise activement pour promouvoir l'égalité et lutter contre toutes les formes de discrimination dont elles souffrent.
L’Organisation de la femme ittihadie présidée depuis 2022 par Hanane Rihab, a toujours joué un rôle central dans la défense des droits des femmes marocaines. Depuis sa création, elle milite pour une participation politique accrue des femmes, l'égalité des chances dans l'accès à l'emploi et la protection contre les violences basées sur le genre.
L'OFI a été un acteur majeur dans les réformes du Code de la famille (Moudawana) en 2004, qui ont introduit des avancées significatives, comme l'élévation de l'âge légal du mariage à 18 ans et une meilleure reconnaissance des droits des femmes en matière de divorce et de garde d'enfants.
Par ailleurs, l’OFI plaide pour une gestion efficace du phénomène de la violence à l’égard des femmes pointant du doigt son coût économique et social.
«Nous ne pouvons pas parler d’un modèle de développement garantissant la stabilité familiale et assurant la présence des femmes dans la vie publique, économique, sociale, politique et culturelle alors que nous sommes confrontés à des chiffres élevés qui confirment la normalisation de la violence à l’égard des femmes et des filles», a fait savoir récemment Hanane Rihab.
Selon elle, les chiffres révèlent que le coût économique de la violence sexuelle contre les femmes atteint 70% du coût direct associé à la violence conjugale et 43% des dépenses que notre pays tente de consacrer directement aux services de santé sont inefficaces, car une grande partie est allouée à réparer les effets de la violence faite aux femmes et aux filles, tout en mettant en question l’efficacité des programmes de l’Exécutif dédiés à la lutte contre ladite violence.
Cette année encore, l'OFI profite de la Journée internationale des femmes pour organiser des conférences, des débats et des campagnes de sensibilisation. Les thématiques abordées concernent notamment la lutte contre les violences faites aux femmes et l'application effective de la loi 103-13 sur la protection des victimes ; la participation politique et l'autonomisation économique des femmes ; la réduction des inégalités salariales et l'amélioration des conditions de travail des femmes.
Et bien que des progrès aient été réalisés, la lutte pour l’égalité entre les sexes au Maroc reste un défi. La célébration de la Journée internationale des femmes au Maroc, cette année, s’inscrit dans un contexte où, malgré les avancées juridiques, des inégalités persistent, particulièrement en matière d'accès à l'éducation, à l'emploi et à la santé.
La lutte de la femme marocaine contre des stéréotypes culturels et des discriminations sociales, notamment en milieu rural se poursuit de ce fait. Certes, la réforme du Code de la famille a constitué un pas important, mais elle est loin de résoudre les problèmes. Des efforts doivent encore être fournis pour garantir une égalité pleine et entière entre les hommes et les femmes.
M.T