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Kristalina Georgieva : «Il incombe à chaque pays de mettre ses affaires en ordre»

Face à des perspectives de croissance faible et d’endettement élevé

Mardi 30 Septembre 2025

Les perspectives de l’économie mondiale restent moroses, en dépit de la résilience dont elle a fait preuve face aux chocs qui se sont succédé ces dernières années, selon la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva.

«Nous continuons de faire face à des perspectives de croissance faible et d’endettement élevé», a-t-elle affirmé dans un récent rapport annuel du FMI intitulé «Cap sur la croissance en période d’incertitude».

D’après la DG de l’institution financière internationale, «la prévision de croissance mondiale à cinq ans s’établit à environ 3%, bien en deçà de l’expansion moyenne d’après-guerre de 3,7%».

Dans ce contexte, Kristalina Georgieva estime que «les pays membres du FMI traversent des difficultés considérables» et qu’«il leur faut notamment préserver la stabilité macroéconomique et financière tout en assurant la viabilité de la dette, remédier aux déséquilibres entre pays et améliorer les perspectives de croissance».

Elle prévient cependant que la réalisation de ces objectifs exige des mesures urgentes et de grande envergure. Aussi, s’il revient aux pouvoirs publics d’intervenir en premier lieu au niveau national, la patronne du Fonds soutient qu’il incombe à chaque pays de mettre ses affaires en ordre.

La patronne du FMI se dit toutefois confiante quant à la capacité des autorités nationales à «stimuler la productivité et renforcer la croissance intérieure, rétablir les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à des investissements indispensables et en prévision de futurs chocs, renforcer la stabilité financière et accroître leur résilience», estimant qu’à l’échelle internationale, les pays doivent rechercher des solutions concertées à leurs défis économiques communs.

Dans ce rapport, Kristalina Georgieva rappelle un contexte économique mondial en pleine mutation depuis une année, marqué par de profonds changements: du passage au numérique à l’intelligence artificielle, en passant par les transitions démographiques. Et d’ajouter: «En outre, les politiques économiques connaissent des transformations majeures de nature à reconfigurer les échanges commerciaux et les flux de capitaux au niveau mondial».

Quoi qu’il en soit, «le FMI continuera de soutenir ses pays membres»,  s’adaptera, si nécessaire, pour aider les pays à traverser cette période difficile et à remédier aux déséquilibres dont ils pâtissent, a-t-elle assuré.

Dans son rapport, le Fonds affirme que le contexte actuel exige clarté, détermination et coordination. «Si l’économie mondiale a fait preuve d’une remarquable résilience ces cinq dernières années, les tensions commerciales se sont fortement accentuées depuis la publication du précédent Rapport annuel, et l’incertitude entourant les politiques économiques s’est accrue», fait-il remarquer.

De l’avis des experts du FMI, les autorités sont en butte à un durcissement des conditions financières et à un surcroît de volatilité sur les marchés, et les chocs survenus ces dernières années ont épuisé leurs marges de manœuvre.

En conséquence, les décideurs doivent rapidement s’atteler à trois priorités essentielles.
L’institution estime qu’ils doivent en premier apaiser les tensions commerciales et corriger les déséquilibres qui y contribuent. Elle les invite à «faire respecter des règles équitables, d’éviter de mettre en œuvre des politiques génératrices de distorsions pour s’arroger un avantage concurrentiel, et de s’abstenir de prendre des mesures de nature à entraver les échanges commerciaux».

La deuxième priorité consiste à agir collectivement pour préserver la stabilité économique et financière, en mettant leurs propres affaires en ordre en procédant de manière réaliste à des plans d’ajustement crédibles.

Quant au troisième axe prioritaire, il «consiste à accélérer les réformes propices à la croissance, afin de rehausser la productivité et le potentiel de production», a indiqué le Fonds.

L’institution appelle les pays à privilégier les politiques intérieures et les réformes structurelles des marchés du travail, des biens et des produits financiers, tout en continuant à faire preuve de rigueur sur le plan réglementaire.

Alain Bouithy

Alain Bouithy

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