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Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Hassan Naciri, a qualifié les infrastructures de "colonne vertébrale" de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), soulignant que l’Agenda 2063 de l’Union africaine prévoit une Afrique connectée par des routes, des ports, des corridors, des énergies et des réseaux numériques intégrés.
"Sans routes, ports, énergie et réseaux de transport intégrés, il ne peut y avoir de marché continental fluide ni de chaînes de valeur compétitives. Investir dans les infrastructures, c’est investir dans l’intégration économique africaine, dans la jeunesse et dans l’avenir", a-t-il affirmé, mettant en avant la convergence de visions entre le Maroc et le Sénégal.
M. Naciri a rappelé que les infrastructures jouent un triple rôle, en contribuant au désenclavement des territoires et à la connexion des économies, en créant des opportunités d’emploi pour les jeunes et en renforçant les capacités productives ainsi que l’industrialisation du continent, rapporte la MAP.
Le diplomate marocain a, en outre, mis en avant l’action du Royaume sur deux plans complémentaires, notamment au niveau national, avec un réseau moderne d’autoroutes, de lignes à grande vitesse, de ports et d’infrastructures énergétiques renouvelables, et au niveau continental, à travers une connectivité renforcée via le Sahara marocain soutenant des projets structurants tels que le gazoduc Afrique Atlantique Maroc–Nigeria et le corridor Atlantique.
De son côté, le ministre sénégalais des Infrastructures, Déthié Fall, a souligné que la mobilisation des financements constitue le principal obstacle au développement du secteur, rappelant que les besoins du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (2021–2030) sont estimés à 170 milliards de dollars, avec un déficit annuel supérieur à 100 milliards de dollars.
Selon lui, l’opérationnalisation à grande échelle de la ZLECAf nécessiterait plus de 2 millions de camions, 150.000 wagons, 150 navires cargos et 250 avions cargos, illustrant l’ampleur des défis à relever, faisant savoir que "ces contraintes doivent nous pousser à être imaginatifs et audacieux afin de mobiliser des financements soutenables pour nos économies".
M. Fall a insisté, dans ce sens, sur la nécessité pour les pays africains de développer des infrastructures de transport intégrées et de qualité, au service des secteurs productifs et des échanges intra-africains, tout en valorisant les ressources endogènes.
Pour sa part, le directeur général de One Africa Forums, Hassan Alaoui, a relevé que "tous les pays africains font face à des défis similaires" en matière de développement, estimant que le continent peut "surmonter plus efficacement les obstacles" en mutualisant ses connaissances, ses ressources et ses meilleures pratiques.
Le Sénégal, a-t-il ajouté, se positionne comme un chef de file en matière de coopération Sud-Sud et de développement des infrastructures de transport en Afrique de l’Ouest.
Ce forum de deux jours, qui réunit experts, investisseurs et décideurs publics de plusieurs pays africains, constitue un espace d’échanges sur les grands défis du développement des infrastructures en Afrique.








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