-
Les Houthis annoncent 68 morts dans des frappes américaines sur un centre de détention de migrants
-
Le représentant de la Palestine devant la CIJ : Israël utilise le blocage de l'aide comme "arme de guerre" à Gaza
-
Un automobiliste fonce dans une foule au Canada et fait plusieurs morts
-
Une explosion dévastatrice dans le principal port d'Iran fait 25 morts et 1.000 blessés

“Le Rachel Corrie a été intercepté à environ 35 milles (nautiques) au large de Gaza”, a déclaré à l’AFP un porte-parole du comité d’accueil. “Selon nos informations, il n’y a pas eu de violences ni de tirs”, a indiqué le porte-parole Amjad al-Shawa.
“Plusieurs bateaux israéliens ont entouré le Rachel Corrie dans une zone située entre 30 et 35 milles au large et l’ont empêché d’atteindre Gaza”, a précisé le porte-parole. “Ils essaient d’emmener le navire peut-être à Ashod (port du sud d’Israël), ou peut-être ailleurs”, a ajouté M. Al-Shawa, qui a eu une conversation téléphonique avec le Rachel Corrie avant que “les communications ne soient complètement coupées”.
“Nous allons tenter de les recontacter”, a-t-il dit.
Le Rachel Corrie est accompagné par des navires israéliens mais les troupes israéliennes ne sont pas montées à bord, a pour sa part indiqué un porte-parole du ministère irlandais des Affaires étrangères. “Nous sommes en contact constant avec les autorités israéliennes et nous n’avons reçu aucune information de leur part selon lesquelles elles (les troupes israéliennes) sont montées à bord”, a déclaré cette source.
Selon la radio publique israélienne, au moins trois vedettes de la marine israélienne escortaient le cargo dans une zone située entre 30 et 35 milles au large du littoral méditerranéen de l’Egypte.
Le Rachel Corrie a été arraisonné par des commandos de marine israéliens dans les eaux internationales. La radio a indiqué avoir réussi à contacter un responsable du bateau qui a affirmé: “nous poursuivons notre route”. Toujours selon la radio, les communications avec le navire ont ensuite été coupées. L’armée israélienne, interrogée, a simplement affirmé que le bateau n’avait pas été “abordé”. “Quand nous aurons établi le contact avec le bateau, nous l’annoncerons”, a précisé un porte-parole.
Transportant 15 personnes, de nationalité irlandaise et malaisienne, ainsi qu’un millier de tonnes d’aide, selon les organisateurs, le Rachel Corrie devait initialement faire partie de la flottille humanitaire internationale arraisonnée lundi. Parmi les passagers, se trouvent l’Irlandaise Mairead Maguire, 66 ans, prix Nobel de la paix et un ex-haut responsable de l’ONU, Denis Halliday.
Les 11 passagers et l’équipage du cargo devaient être tous expulsés hier. Selon la porte-parole du service israélien de l’immigration, “toutes les personnes à bord du bateau seront expulsées, après avoir signé un document par lequel elles renoncent à recourir à la justice israélienne contre cette mesure”.
Les passagers et les 8 membres d’équipage du cargo ont été transférés samedi à l’aéroport international Ben Gourion, près de Tel-Aviv, en vue de leur expulsion.
La porte-parole de l’immigration a précisé que 6 Malaisiens et un Cubain seraient transférés en Jordanie via le point de passage frontalier du pont d’Allenby. Les 12 autres personnes seront rapatriées par avion.
L’agence officielle jordanienne Petra a confirmé que six Malaisiens et un cubain allaient transiter par la Jordanie. Un Indonésien qui faisait partie des passagers de la flottille de la Liberté attaquée par Israël lundi devait arriver en même temps avec le groupe en Jordanie, a indiqué Petra.
Selon la porte-parole israélienne, le départ de Mairead Maguire et de ses camarades a été retardé du fait de leur refus initial de signer une décharge par laquelle ils renonçaient à faire appel à la justice israélienne pour contester leur expulsion.
Il convient de rappeler que lundi avant l’aube, des commandos de marine israéliens avaient lancé, dans les eaux internationales, un raid contre une flottille humanitaire internationale acheminant plusieurs centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d’aide vers Gaza.
De violents affrontements avaient éclaté à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six navires, qui transportait 600 personnes, faisant neuf morts civils de nationalité turque. L’incident a plongé Israël, condamné de toutes parts, dans une grave crise diplomatique et déclenché la colère de la Turquie.