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Un ex-président, d’éminents politiciens, une poignée de magnats et ses quatre enfants assistèrent à la cérémonie funèbre en l’honneur de Matias Machline. Sans lui à la barre, le groupe Machline vacilla. La famille attaqua la compagnie d’hélicoptères et réclama un milliard de dollars de compensation. La décision reste confidentielle, mais une source proche du dossier a raconté : « La famille a affirmé que s’il n’avait pas été tué dans cet accident il aurait fait une fortune colossale avec la loterie de la FIFA ».
Entre-temps, Antonio Coelho avait eu une autre de ses grandes idées. Il investit lourdement dans le traitement de l’alcool pour en faire du carburant pour automobiles, y perdit une véritable fortune et tenta de sauver les meubles avec l’argent de sa Banco Vega. La banque centrale du Brésil intervint le 15 mai 1997, l’obligeant à déposer le bilan.
Quand le Sénat brésilien demanda l’ouverture d’une enquête sur la corruption dans les milieux du football brésilien, le rapport final comporta six pages sur les magouilles entre la Banco Vega, la confédération du football brésilien et Ricardo Teixeira. Ce veinard de Ricardo avait eu droit à un taux d’intérêt près de deux fois plus élevé que celui de sa fédération et avait fait montre d’un flair extraordinaire en retirant tout son argent huit jours avant que la banque ne s’effondre. En dépit des problèmes d’Antonio Coelho, Ricardo devait estimer qu’il avait vraiment un sens aigu des affaires puisqu’il le nomma à la commission des finances de sa fédération.
Quelques jours après l’accident d’hélicoptère fatal, Richard Herson apprenait qu’il avait un lymphome malin en phase avancée. Moins d’un mois plus tard, à la demande des héritiers de Matias Machline, il retourna au Brésil. Dans un mémo, Herson raconta à Blatter ce qui s’était passé. « J’ai rencontré Antonio Carlos Coelho et Ricardo Teixeira dans une suite du Holiday Inn Crowne Plaza, à Sào Paolo. Ce fut une réunion très difficile et acerbe, au cours de laquelle M. Teixeira m’a fait savoir sans la moindre ambiguïté possible que M. Coelho et lui entendaient poursuivre le projet de M. Machline, indépendamment de tous accords préalables, au détriment des héritiers légitimes de M. Machline».
Il poursuivait : « Sur le moment, en dépit de notre indignation devant cette manière sans scrupules de nous forcer la main, nous ne pouvions rien faire, compte tenu des liens de M. Teixeira avec M. Havelange, de l’état avancé du projet, du combat à l’issue incertaine que je m’apprêtais à mener pour sauver ma propre vie et du fait que les fils de M. Machline devaient reprendre en main un empire en difficulté ».
Herson subit une chimiothérapie intensive et recouvra la santé. Il dit avoir entendu des rumeurs selon lesquelles Teixeira et Coelho avaient tenté de lancer leur société de jeu en France mais sans succès.
Herson achevait ainsi son rapport à Blatter : « La presse brésilienne, qui n’attend que d’épingler M. Teixeira, mêlé à une suite sans fin d’accusations de malversations, était très désireuse d’apprendre les détails de cet immense projet, mais je n’ai jamais voulu partager avec elle cette incroyable saga, par égard pour la mémoire de M. Machline. »
Au cours de l’enquête sénatoriale sur la corruption, Havelange fut appelé à témoigner. On lui demanda s’il faisait partie de ces hommes qui avaient «gagné des millions grâce au football».
«Je vous mets au défi d’en apporter la moindre preuve, rétorqua-t-il. Toute ma vie, je n’ai fait que travailler dans la dignité et le respect».