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Pour El Malki, ce choix n’est pas fortuit ; trois raisons l’expliquent : la première est que la ville d’Agadir est, historiquement, politiquement, culturellement, socialement et même économiquement, une ville de défi. Dans ce sens, il a rappelé la décision du leader de l’USFP Abderrahim Bouabid de se présenter aux élections législatives de 1977 dans la ville d’Agadir. « La décision de Bouabid, a-t-il dit lors d’une conférence de presse organisée à la Chambre du commerce, d’industrie et de services, était un test pour l’Etat de respecter la régularité du processus électoral. Vous connaissez les résultats hilarants de 1997. Et Bouabid a refusé toute négociation qui aurait porté atteinte aux principes de la démocratie dans notre pays». Et d’ajouter : « L’école d’Abderrahim Bouabid est une école de défi et de la décision indépendante». C’est pour cette raison qu’il a tenu à dresser un portrait du leader de l’USFP, Abderrahim Bouabid dans la salle où la conférence de presse a eu lieu.
Le choix d’Agadir, selon El Malki, est en relation avec la dimension civilisationelle et culturelle de la praxis usfpéiste. Elle a trait à la réhabilitation de la langue amazighe qui a été érigée en langue officielle par la nouvelle Constitution. « C’est un grand chantier qui peut renforcer la personnalité et l’identité marocaines », a-t-il réitéré.
La troisième raison invoquée par El Malki concerne la régionalisation qui « est un chantier d’avenir, car le Maroc de demain sera un Maroc des régions », a-t-il précisé.
« Notre parti connaît une crise de transformation », a-t-il martelé. Selon lui, il y a des facteurs qui peuvent expliquer la nature de cette crise. Il s’agit de l’apparition des forces conservatrices qui ont un projet sociétal passéiste, ce qui pose la question de repenser d’une manière sérieuse l’unification de la gauche marocaine et, partant, celle du passage du parti de la participation à la gestion de la chose publique à l’opposition. « Ce changement, a-t-il expliqué, exige de clarifier ce que nous devons faire dans l’opposition en tant que force de gauche ». Et de préciser que l’opposition usfpéiste doit être « une opposition alternative, proposant un autre projet sociétal qui portera l’espoir du peuple marocain ».
Et pour mener à bien sa mission, l’USFP doit travailler en tant qu’institution comme le montre, d’ailleurs, la devise de son programme, car « le responsable doit être au service de l’institution, et non pas mettre celle-ci au service du responsable », a-t-il précisé.
D’un autre côté, Habib El Malki a vivement critiqué « la misère de la politique et la dégradation des valeurs » et « le populisme » qui caractérisent la vie politique marocaine et certains acteurs politiques, niant catégoriquement que l’USFP verse dans le populisme. « L’USFP n’a jamais pratiqué le populisme. L’action de notre parti se fonde sur la raison et refuse de caresser qui que ce soit dans le sens du poil », a-t-il affirmé.