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Jeudi dernier, alors que les membres du bureau national du SDJ (Syndicat affilié à la FDT) organisaient un sit-in ouvert au siège du ministère de la Justice, des groupes parlementaires représentés au sein de la commission de justice, de législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants sont intervenus pour désamorcer le conflit entre Ramid et le SDJ. Ce dernier a accepté de suspendre, temporairement, toutes les formes de protestation comme signe de bonne volonté de sa part et pour faciliter la médiation de la commission parlementaire.
Depuis la semaine passée, cette commission s'est réunie plusieurs fois avec les dirigeants du SDJ et le ministre de la Justice, mais sans aucun résultat tangible.
Devant cette situation, le SDJ a annoncé qu'il organisera aujourd'hui (vendredi 23 novembre) une grève nationale et un sit-in le même jour à neuf heures devant l'hôtel Riyad Palace à Marrakech qui abritera les Assises du dialogue national pour la réforme de la justice, selon un communiqué diffusé la nuit du mercredi après une réunion du bureau national du SDJ qui a eu pour objet d'évaluer les résultats de la médiation de la commission de la justice à la Chambre des représentants.
Cette nouvelle grève met-elle fin à la médiation de la commission parlementaire ? « Pas du tout », a répondu de manière catégorique Fakhrdine Benhaddou, membre du bureau national du SDJ dans une déclaration à « Libé ». Et de préciser: «La médiation n'a pas échoué. Nous tenons à saluer la mission et les efforts de cette commission et nous sommes encore ouverts au dialogue », mais un dialogue qui doit aboutir à des résultats.
Cette nouvelle protestation, selon ce membre du bureau national dudit syndicat, est une manière de rappeler à Ramid que le SDJ peut recourir à tout moment à la protestation surtout devant l'intransigeance et « l'arrogance » (comme a dit à « Libé » Charifi Alaoui membre du bureau national du SDJ) du ministre de la Justice qui n'a donné aucun signe tangible attestant de sa volonté de résoudre le conflit avec le SDJ et n'a pas fait bouger d'un iota ses positions, surtout celles relatives aux ponctions sur les salaires des grévistes.
Cependant, Benhaddou a avancé quelques remarques concernant cette médiation. Selon lui, la méthodologie suivie par la commission doit être revue. Au lieu d'écouter la version de chaque partie, il aurait fallu organiser un débat où toutes les parties en conflit seraient présentes pour que ce débat soit plus fructueux.