Faiçal Laaraichi dans une rencontre ouverte avec les étudiants de l'ISIC : «Ce qu'écrit une certaine presse relève de la malhonnêteté intellectuelle»

Dans son intervention lors du cours inaugural organisé par la direction des études de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC) sur le champ médiatique marocain, le président directeur général de la Société nationale de la radio et télévision (SNRT), Faiçal Laaraichi, a précisé aux étudiants présents que le secteur de l'audio-visuel connaît actuellement une grande ouverture au Maroc. Et cela « malgré les moyens modestes de la SNRT », affirme-t-il ajoutant que cette ouverture vient confirmer la volonté de démocratiser la société marocaine.
Concernant les programmes télévisés du mois de Ramadan, il a souligné que cette institution donne « ce qu'elle a de mieux aux téléspectateurs » et que la première chaîne marocaine fait le maximum pour satisfaire les besoins de « son grand public ».
En réponse aux critiques de la presse marocaine, il a déclaré qu'il ne s'agit pas de critiques constructives qui respectent la déontologie de la presse, mais c'est surtout « des bruits de couloirs qui manquent de professionnalisme et d'éthique ». De plus, il a annoncé que ces critiques sont « des ragots et des frustrations de quelques journalistes malhonnêtes qui écrivent des contre-vérités ». Toujours dans le cadre des programmes de Ramadan, il a précisé que s'il y a des produits de mauvaise qualité, la responsabilité incombe aux comédiens,  écoles de formation des animateurs, boîtes de production et aux scénaristes.
Faiçal Laaraichi a fait savoir que la SNRT se distingue par son « objectivité » dans le traitement de l'information, et ce contrairement à la presse marocaine qui se base sur « des impressions subjectives et malhonnêtes ». Pour ce qui est de l'organigramme et de la situation interne de la société, il a indiqué que l’effectif de cette chaîne compte 2250 personnes. Ce personnel a connu un rajeunissement ces dernières années et les étudiants de l'ISIC ainsi que les jeunes journalistes brillants ont de fortes chances d'intégrer cette institution loin de tout clientélisme. De plus, il a précisé que la chaîne française « France 2 » est en train de « casser leur organigramme pour faire un copie-coller de celui de la SNRT ». Ainsi, pour lui, l'organigramme de sa chaîne est l'un des « meilleurs du monde» et la floraison des directions est « un élément positif ».
Après plus d'une heure et demie de discours ininterrompu, Faiçal Laaraichi est revenu sur plusieurs thématiques: les libertés publiques et le régime politique marocain, entre autres. Dans ce contexte, il a précisé que « le système politique que nous avons est le meilleur pour un Etat comme le Maroc », en ajoutant que « le Maroc est le pays le plus ouvert au monde sur les médias ».
Faute de temps, plusieurs étudiants n'ont pas pu poser leurs questions. Certains d'entre eux ont déclaré à Libé que la SNRT est l'école de la subjectivité par excellence. D'ailleurs, il s'agit d'une chaîne officielle défendant l'idéologie et la politique de l'Etat. Plus concrètement, plusieurs affaires et faits sociaux et politiques ont été éclairés et orientés selon la vision de l'Etat tels que l'affaire Mali, celle des six détenus politiques, la cause nationale, les manifestations contre la cherté de la vie, entre autres.