Equipe nationale féminine de football : La fédé boude toujours les professionnelles

C’est dans quelques jours que le Onze national féminin ira donner la réplique à son homologue tunisien pour le compte du match retour des éliminatoires des Jeux olympiques, programmé pour le 9 février 2011 à Menzel Bouzelfa (Tunisie), si les circonstances que vit la Tunisie le permettent bien sûr. Pour préparer cette rencontre, la fédé a publié une liste de 24 joueuses qui sont en stage au Centre national de football à Maâmoura et ce depuis le 31 janvier jusqu’au 06 février. Première remarque qu’on peut faire concernant cette liste c’est que les responsables ont fait appel à une joueuse évoluant en Belgique dans un club professionnel. Seconde remarque c’est que le Chabab Atlas Khénifra qui était uniquement représenté par la gardienne de but, dispose de pas moins de sept joueuses dans la nouvelle liste. En réalité, ce sont des joueuses de l’équipe de Berrechid qui ont regagné le club de Khénifra. Mais, le plus frappant  dans cette nouvelle liste reste la convocation de  Ibtissam Bouharrat qui évolue dans les rangs du club belge de Eva’s Tienen. «Libé» avait auparavant attiré l’attention, juste après la déroute du Onze national féminin lors du match aller face à la Tunisie, sur la présence de plusieurs joueuses au sein de clubs à l’étranger. Et que plusieurs de nos filles font les beaux jours de beaucoup d’équipes outre méditerranéennes et on avait cité l’exemple d’une joueuse évoluant en Catalogne. Il s’est avéré, sans doute aucun, que  pendant que le foot féminin national s’enlise dans la crise, des joueuses marocaines font le bonheur des clubs européens. En Espagne, en France, en Belgique et même en Russie. Cependant, la fameuse commission qui gère le foot féminin national et le staff technique ne se sont pas donné la peine de procéder à des prospections comme c’est le cas pour le Onze national masculin. C’est aux consulats, ambassades, associations de nos compatriotes à l’étranger et représentants de la presse nationale à l’étranger qu’incombe cette responsabilité et cette mission pourtant très facile. Or, ce sont les parents de ces filles qui ont fait preuve de patriotisme de peur de voir leurs filles, comme c’est le cas dernièrement de Chadli, opter pour jouer pour la sélection du pays d’accueil. Ils ont contacté des journalistes et des cadres nationaux pour attirer l’attention de la fédé sur ces jeunes talents dont l’âge ne dépasse guère les vingt printemps. Une aubaine pour donner un nouveau sang à ce Onze national féminin et le propulser vers un niveau continental compétitif, mais qui, malheureusement, ne rencontre que l’indifférence des responsables qui ne jurent que par le «Tout va bien dans les meilleurs des mondes». «Les centres sportifs européens de football pullulent de ces talents. Il n’y a pas de pays en Europe où on ne trouve pas de joueuses de football issues de l’immigration et qui ont du talent. Plusieurs familles nous ont contactés pour nous dire que la FRMF est en train d’ignorer des Marocaines qui veulent rendre service à leur pays d’origine. Rien qu’en Espagne, on pourra facilement trouver cinq ou six joueuses marocaines de très bon niveau » nous a confié Mohamed El Abdi l’un des anciens dirigeants du Chabab Atlas Khénifra et cadre spécialisé dans le foot féminin. Devant la faiblesse du produit du concours national, il est impératif de faire appel à ces  compétences venues d’ailleurs. On donnera l’exemple de trois joueuses évoluant en Espagne et laissons le soin à la fameuse direction technique d’aller chercher les autres, surtout en France, en Belgique …. Il s’agit de Nabila Belghanou évoluant à Espar Raguera de Barcelone, Nouhad Mounadi originaire d’Al Hoceima qui joue également en Espagne ainsi que Nour Chardal du Club Catalunia.