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L’évolution sociétale, explique-t-il, a engendré des besoins vitaux dans les périphéries des grandes villes comme Casablanca, Tanger, Fès, Rabat, etc. Mais la question qui se pose avec acuité, selon lui, est de savoir si les partis politiques s’occupent vraiment de ces couches sociales défavorisées. Lachgar y apporte une réponse négative, car ces partis les abandonnent aux mafias des élections et aux groupes à dominante religieuse.
«Les partis de gauche ne répondent pas aux besoins de ces gens, ce qui laisse un vide. Et pour le combler, il nous faut revoir notre stratégie et adopter la lutte de proximité», a-t-il précisé en substance.
Pour Driss Lachgar, les priorités actuelles, ce sont les élections des instances du Parti les 12 et 13 janvier prochain à Bouznika, l’engagement du Parti dans une lutte idéologique pour mettre fin à la domination culturelle des forces conservatrices et rétrogrades, et la lutte sociale pour prémunir le Maroc contre «une vraie catastrophe». L’USFP œuvrera également, selon Lachgar, à l’opérationnalisation de la nouvelle Constitution, la réalisation des réformes politiques et la défense des droits de l’Homme et des libertés politiques.
Certes, pour mener à bien ce programme, il faut un parti fort. Et Driss Lachgar en est conscient. «On ne peut aucunement organiser le parti à partir de rien. Ce n’est pas une question de volonté et il y a une dialectique entre ce que je viens d’exposer et la question de l’organisation». Et dans ce sens, il a promis de créer durant son mandat, des sections du parti dans 50 % des municipalités et de présenter des candidats dans 70% des municipalités lors des prochaines élections.
Lachgar a ajouté que les citoyens sont dépités par la prestation du Parlement. « L’opposition, précise-t-il, ne peut exercer ses droits, le chef du gouvernement n’écoute que les propos laudateurs, et les groupes de la majorité ne posent de questions que pour permettre aux ministres d’évoquer leurs réalisations ».
Lachgar n’a pas nié son intention de renverser le gouvernement actuel en affirmant qu’«il n’y a aucun parti politique d’opposition au monde qui n’œuvre pas pour renverser le gouvernement».