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D'après les éléments de la brigade d'investigation, cette affaire leur a pris trois mois d'enquête avant d'être tirée au clair. Ils n'ont pu mettre la main sur le réseau local qu'après l'arrestation de A-L à Casablanca suite à une plainte déposée par une victime. Les membres de la PJ casablancaise avaient saisi des passeports et des photos de citoyens résidant à Essaouira. Une découverte qui a facilité la tâche à la P-J d’Essaouira qui a facilement identifié les 13 victimes qui, gardant toujours espoir, s'abstenaient de déposer plainte contre les deux intermédiaires locaux.
Ce réseau a été constitué après la sortie de M-B de la prison d'Essaouira où il avait purgé une peine de six mois pour escroquerie. A-L lui proposa de s’associer à ses activités en tant qu’intermédiaire dans les opérations d'immigration vers l'Europe et les pays du Golfe. La procédure était claire et simple : chaque candidate ou candidat devait, dans un premier temps, remettre à A-B la somme de 620 DH et les documents de constitution du dossier. Le reliquat du contrat fixé à 120 mille dirhams pour l'Europe, et 70 mille dirhams pour les pays du Golfe, devait être encaissé ultérieurement. M-B était censé recevoir une commission de 2500 dirhams pour chaque dossier. La machine mise en marche, N-R entre en scène. D'après le témoignage des victimes, elle demande entre 2150 et 3000 dirhams pour chaque dossier. Une victime a même affirmé avoir donné 20 mille dirhams à N-R pour la remise du dossier et 620 DH pour chaque candidat à M-B qui les expédiait à son tour à A-L à Casablanca.
D'après les services sécuritaires, les deux intermédiaires exigeaient des filles, pour la plupart lauréates d'un institut de coiffure, d'être belles et présentables afin de répondre au profil demandé par les établissements touristiques au Golfe. Les hommes, pour leur part, devaient travailler comme chauffeurs pour un salaire de 25 mille dirhams. A ce jour, les services de la P-J n'ont auditionné que sept des treize victimes dont dix sont des femmes.
En attendant leur comparution, M-B est incarcéré à la prison civile d'Essaouira, tandis que N-R est en liberté provisoire.