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Du côté de l’ONSSA, on nous fait savoir que ledit office a décidé depuis des mois de ne plus s’occuper du contrôle de ce type de produits et de se focaliser sur les produits alimentaires pour améliorer leur contrôle. «Les détergents sont des produits industriels ou cosmétiques et leur contrôle est du ressort des ministères de la Santé et du Commerce et de l’Industrie», a indiqué un responsable dudit office à «Libé». Le même responsable a expliqué que l’ONSSA a tenu plusieurs réunions avec toutes les parties concernées depuis des mois. Et il a été convenu que l’Office de la santé alimentaire cèdera sa place à un autre cadre légal de contrôle depuis janvier. Mais il semble que les ministères de la Santé et du Commerce et de l’Industrie ont d’autres chats à fouetter. Par conséquent, avec la décision de l’ONSSA de ne plus procéder au contrôle des détergents à la douane, un vide juridique s’est créé et aucune partie ne veut assumer sa responsabilité. Et ce sont les importateurs et les consommateurs qui en feront les frais. En réalité, la responsabilité est gouvernementale. Il est clair que le gouvernement Benkirane manque de cohésion et de coordination, car avant que le ministère de tutelle de l’ONSSA, à savoir l’agriculture, décide de suspendre ses activités de contrôle des détergents cosmétiques et industriels, la question devait être débattue au sein du gouvernement et l’Exécutif devait promulguer un décret de création d’un nouveau cadre légal de contrôle qui prendrait le relais et donc éviter le vide actuel.
Une autre preuve de l’anarchie, de l’improvisation voire parfois de l’incompétence qui règnent au sein de l’équipe gouvernementale qui ressemble à un orchestre en pleine cacophonie. Le dossier des détergents bloqués au port de Casablanca est la preuve d’une énième dissonance dans le récital populiste de la troupe Benkirane.