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Durant deux jours, experts, chercheurs et représentants de coopératives marocains et étrangers, venus notamment de Libye, de Belgique, de France, d'Italie, de Tunisie et d’Egypte, ont insisté sur la nécessité de miser sur la traçabilité, l’identification chimique et biologique rigoureuse des ingrédients botaniques, et la promotion de méthodes d’extraction vertes, telles que l’extraction supercritique au CO2.
Lors de cette rencontre organisé à l’initiative de l’Agence Nationale des Plantes Médicinales et Aromatiques (ANPAM), un accent particulier a été mis sur le soutien aux démarches de transformation éco-durables, le développement de chaînes de valeur complètes, de la plante brute au produit fini (poudres, extraits, ingrédients standardisés), et l’encouragement de la R&D ciblée sur les plantes endémiques.
En matière de recherche et développement, les participants ont préconisé d’inciter les chercheurs à participer aux appels à projets européens (Horizon Europe, PRIMA) et de l’UM6P, en facilitant l’accompagnement administratif et technique.
Ils ont souligné l’importance de la recherche en ethno-botanique pour préserver les savoirs traditionnels, d’intégrer la phyto-vigilance, et de développer des produits innovants, comme des antifongiques à base de plantes.
Sur le plan de la réglementation et de la qualité, les experts ont appelé à renforcer la normalisation et la certification des produits à base de PMA pour garantir leur sécurité et efficacité, l’application des décisions ministérielles relatives à la sécurité sanitaire, la promotion de la traçabilité intégrale, et la lutte contre les intoxications liées à l’usage inapproprié de plantes médicinales.
Un volet important des recommandations est dédié au soutien des entreprises et des coopératives. Les recommandations portent sur la mise en place de programmes de formation continue (qualité, certification, marketing digital), la création de réseaux B2B, et l’identification des défis spécifiques rencontrés par ces structures, tels que la monopolisation des matières premières, le manque de coordination, les difficultés de commercialisation et d’accès à la certification.
Dans une déclaration à la MAP, la directrice de l’ANPAM, Mme Dalila Bousta, a souligné que le congrès a abordé de multiples aspects liés à la transformation des plantes médicinales et aromatiques. Des ateliers et des conférences plénières ont été organisés pour dresser un état des lieux et établir un benchmark international des applications industrielles de ces plantes, a-t-elle rappelé.
Mme Bousta a souligné l'attention particulière que la formulation des recommandations a été enrichie par la participation de nombreuses coopératives issues des régions de Fès-Meknès et de Souss-Massa, notamment de la province de Tata.
De son côté, le Directeur Provincial de l'Agriculture de Fès, Mohamed Mezzour, a mis en exergue la richesse de la région de Fès-Meknès en PMA, indiquant que "cette journée a été une occasion propice pour présenter les produits de terroir et plus spécifiquement ceux valorisés par les coopératives agricoles de la région".
Il a rappelé que la stratégie "Génération Green 2020-2030" apporte un soutien considérable aux organisations professionnelles pour augmenter la valeur ajoutée et faire connaître les produits agricoles, citant en exemple les câpres de Fès, les figues de Taounate, les amandes de Taza ou encore le safran.
La cérémonie de clôture a également été marquée par une séance de témoignages et de partage d’expériences des coopératives qui ont exposé leurs préoccupations et formulé des recommandations pour le développement de leurs activités.
Les organisateurs de ce premier congrès international estiment que les recommandations qui en découlent constitueront une feuille de route pour l’ANPAM et l’ensemble des partenaires de la filière, afin de libérer le plein potentiel des plantes médicinales et aromatiques au service du développement socio-économique durable.