Aujourd’hui dans notre cher pays, en ce tout début du mois de mai, en cette Fête du travail, célébrée de par le monde, la classe ouvrière n’avait d’autre choix, la mort dans l’âme, que d’exprimer son ras-le-bol, en déclarant ce 1er Mai journée de deuil. Il ne pouvait en être autrement, le chef du gouvernement ayant enterré vivant le dialogue social.
Et là sans sourciller, dans un élan de schizophrénie mais aussi de mythomanie, le Benkirane en question n’a rien trouvé de mieux que de déclarer à la face de ses ministres réunis, et sans doute médusés ou amusés, lors du dernier Conseil de gouvernement et, accessoirement, à la veille de ce qui était censé être la Fête de la classe ouvrière, que son gouvernement, à lui, n’a pas eu de cesse d’être à l’écoute de cette même classe, que ce même gouvernement bien à lui et après avoir accédé à bon nombre de revendications syndicales est disposé à faire plus. Et patati ! et patata !
Le même Benkirane n’a pas oublié au passage de faire part de ses vœux à l’ensemble des travailleurs que connaît le pays. Sympa !
Circulez, il n’y a rien à voir. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Franchement dans quel pays ou quelle planète vit Abdelilah Benkirane ? Car pour ce qui est du Maroc, les centrales syndicales les plus représentatives n’ont cessé de lui rappeler la nécessité d’instaurer un vrai dialogue et non un monologue. De guerre lasse, ils ont dû recourir à un mode de protestation aussi inédit qu’extrême. Mais, de toute évidence, il faut beaucoup plus pour le sortir de sa torpeur, de ses rêveries et de cette obsession maladive à vouloir fausser la réalité.
Toutefois et pour rendre à César ce qui lui appartient, saluons cette grande réalisation de son gouvernement avec ces 110 millions de quintaux annoncés pour les récoltes céréalières au titre de l’année en cours. Benky, histoire de rendre plutôt à Dieu ce qui lui appartient, n’a pas hésité à le remercier pour ses bienfaits. Zéro pointé donc au compteur du gouvernement, à moins que le chef ne voie dans ces 110 millions de quintaux un signe du grand amour que vouerait le Créateur à Benkirane et sa clique. N’est-ce pas ahurissant ? Mais il l’a déjà osé.
Et nous alors ?