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Les sauvageries auront fait plusieurs blessés dont plus d’une dizaine d’éléments parmi les forces de l’ordre qui ont été hospitalisés, attaqués en cela sauvagement par des hordes de voyous qui auront, entre autres faits, saccagé terrasses et magasins au Maarif et centre-ville, caillassé véhicules et motards de police sans compter d’autres agissements indignes à l’instar de batailles rangées entre supporters dans les rues avoisinantes du Complexe Mohammed V, sans parler de la casse de voitures privées et des agressions de passants. Des dizaines d’interpellations ont eu lieu après coup mais il y a fort à dire sur ce qui s’est passé en ce dimanche 20 décembre et qui restera, à coup sûr, dans les annales lamentables de la ville de Casablanca.
Faute de prévention et de contrôle qui auraient pu aider à éviter ce dramatique événementiel qui a choqué les gens de la métropole, les autorités ont été prises au dépourvu par la tournure des choses provoquées par de sauvages casseurs du dimanche prêts à tout. Quand on sait aussi qu’il se chuchotait que les fanatiques rouges avaient une dent longue contre les forces de l’ordre après l’incident du supporter wydadi blessé grièvement par un véhicule de police, on se demande de quoi est faite la prévoyance.
En effet, on est en droit de vouloir savoir qui et ce qui a failli et qui donc a contrôlé au vue d’exemple, de ce tifo insultant et provocateur des supporters rouges (voir photo) envers ceux des verts et certainement élément déclencheur des batailles de rues entre voyous des deux bords. La présence de fumigènes dans l’enceinte malgré la fouille corporelle nous interpelle aussi.
Si ces fumigènes passent, des armes voire autres dangerosités l’auraient pu aussi et par ces temps où la sécurité est de mise, cela la fout tellement mal qu’on n’ose pas imaginer la catastrophe qui en découlerait. C’est un grave manquement. Le Complexe a-t-il été fouillé avant cet événement? On en doute fort. Les effectifs des forces de l’ordre ont-ils été suffisants pour contenir une foule révoltée venue déverser son misérabilisme hebdomadaire le dimanche dans les enceintes footballistiques ? Sont-ils assez outillés pour faire face à ces émeutes parce qu’il s’agit bien d’émeutes au regard d’une bande d’ados lançant des pierres sur des véhicules de police dans le pur des styles d’une Intifada caractérisée?
Malheureusement, lorsqu’il s’agit d’une dizaine de citoyens venus manifester devant le Parlement pour une raison ou une autre, force est de constater que ce sont des canons à eau qui les accueillent. Faut croire que la géographie de certaines choses est quelque peu dérangée ici-bled.
Et puisqu’on est dans la géographie, parlons-en du Complexe Mohammed V. A-t-il toujours sa place en plein centre-ville? Que nenni ! A sa conception, le stade d’Honneur était à la sortie de la ville. Et si on y ajoute le côté vétuste, insalubre, dépassé voire inadéquat de la construction pour organiser des évènements de la sorte, on se dit qu‘il est grand temps de chercher un autre endroit.
Autre phénomène à coup sûr déclencheur d’une cata, le surpeuplement si l ‘on peut s’exprimer ainsi. Dimanche, le surplus en spectateurs était manifeste et d’au moins d’un tiers pour une enceinte dont le maximum requis est de 55.000 spectateurs. Supporters debout ou assis sur les rebords du stade.
On ne pourra jamais repenser proprement notre football tant que de telles pratiques persisteront.

