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Cette visite a été l'occasion de faire le point sur les relations bilatérales entre le Maroc et l'Union européenne et de discuter des intérêts communs des deux parties suite à la décision du Tribunal de l'UE sur l'accord agricole contre laquelle l'Union européenne a fait appel.
Cette décision, rappelle-t-on, a poussé le Maroc à suspendre ses contacts avec Bruxelles. Il convient de rappeler que préalablement à sa visite, Mogherini avait déclaré que «l'Union européenne est prête à fournir les clarifications et assurances complémentaires pour répondre aux préoccupations du Maroc afin que les contacts et la coopération puissent être pleinement rétablis dès que possible''.
Il convient également de rappeler que la patronne de la diplomatie européenne avait effectué sa première visite au Maroc le 21 juillet 2015. Une visite de travail qui était intervenue sur fond de contexte sécuritaire tendu dans la région mais aussi de relations très nourries entre le Maroc et l'Europe.
Ce passage express est intervenu, par ailleurs, sur fond de relations extrêmement fournies aux plans institutionnels et économiques entre Rabat et Bruxelles. Celles-ci s’inscrivent dans la «politique de voisinage» des 28. Dans ce cadre, l'Europe a prévu pour le Maroc une enveloppe de soutien de divers ordres d'environ 750 millions d'euros sur la période 2013-2017.
Perçu par l’UE comme un pôle de stabilité dans une zone en pleine ébullition, le Maroc est en fait le pays qui bénéficie de la plus grosse enveloppe d'aide européenne dans ce cadre ou via d’autres leviers comme celui de la BEI.
L’importance de ces politiques s'explique en partie par le «statut avancé» obtenu par le Royaume en 2008 vis-à-vis de l'Union, une sorte d’accord d’association survitaminé.
De plus, alors que les droits de douane sont quasiment abolis entre les deux parties, Europe et Maroc négocient depuis le 1er mars 2013, l'Aleca, un accord de libre-échange. Mais les discussions le concernant sont en fait quasiment à l'arrêt. Il s'agit notamment côté marocain de conduire une évaluation plus approfondie de ses effets. Plusieurs secteurs économiques ayant exprimé des craintes quant à l'effet d'une libéralisation accrue des échanges. En 2014, à l'occasion d'une «mini guerre de la tomate» entre Rabat et Bruxelles, ces craintes avaient pris plus d'ampleur.