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Dans une lettre adressée au gouverneur-directeur des régies et services concédés le 9 octobre dernier, les 96 salariés en colère lui ont fait savoir que la Lydec a renvoyé aux calendes grecques l’exécution de cette décision stipulant dans son article 1 que « le personnel des Régies autonomes de distribution, ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur avant ou après son recrutement, et dont le nombre est recensé et arrêté par chaque régie à la date de signature de cette décision, bénéficiera d’un reclassement au vu des droits que lui confère ledit diplôme ».
Une décision que les salariés jugent contraignante par la force de la loi. En effet, l’article 35 du contrat révisé de gestion déléguée stipule que la société délégataire doit s’engager à « garantir au personnel statutaire au minimum les droits, les conditions de salaire et les avantages acquis tels qu’ils découlent du statut et des régimes indemnitaires, de retraites et de couverture sociale régissant le personnel des entreprises de production, de transport et de distribution d’électricité au Maroc et des améliorations décidées par l’administration ».
« On n’arrive pas à comprendre la position de la Lydec alors que toutes les Régies de distribution au Maroc se sont bien soumises à cette décision. Une attitude qui constitue, en clair, une violation du contrat de la gestion déléguée stipulant l’engagement du délégataire à appliquer toute amélioration décidée par l’administration marocaine », nous a confié l’un des salariés concernés et qui a requis l’anonymat.
Pourtant, la Lydec n’est pas la seule à violer la loi. Amendis, filiale de Véolia Environnement Maroc, a refusé elle aussi d’appliquer ladite décision à ses employés de Tanger et de Tétouan qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour réclamer leur droit d’être intégrés à l’échelle 10 en entamant une série de protestations et des sit-in. Pour eux, le temps presse notamment pour les troisièmes et les dernières promotions de salariés dont la fin de la période impartie pour leur reclassement approche à grands pas.
Cette situation est en totale contradiction avec la position du syndicat majoritaire au sein de la Lydec qui a conseillé ses membres d’opter pour l’apaisement. A preuve : son refus constant d’observer des sit-in ou d’entamer d’éventuels mouvements de protestation. Selon certaines sources proches du dossier, ledit syndicat attend que la solution de ce problème vienne du Conseil de la ville ou du ministère de l’Intérieur. Une position qui en dit long, selon nos sources, sur les relations plus que cordiales que le Conseil entretient avec le top management de la Lydec et sur le fait qu’il y gère non seulement les questions à caractère syndical mais aussi un comité des œuvres sociales dont les actifs sont plus qu’importants.
De son côté, le service des ressources humaines au sein de la Lydec n’a pas jugé opportun de nous répondre, se contenant de nous renvoyer vers le service de communication. Celui-ci nous a affirmé, de manière laconique, que la Lydec est liée au Conseil de la ville de Casablanca par un contrat de gestion déléguée, qu’elle « respecte les dispositions contenues dans ce contrat, notamment celles relatives à la gestion de ses ressources humaines » et qu’elle «applique, par ailleurs, toutes les décisions postérieures à la signature de ce contrat validées par l’autorité délégante et l’autorité de tutelle comme en témoigne l’application en 2011 des dispositions salariales décidées et validées au profit du personnel statutaire ».