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Abdelwahed Radi au 52ème Congrès de l'Union internationale des magistrats

“Le Maroc dispose des mécanismes qui garantissent l'indépendance du pouvoir judiciaire”


Mohamed RAMI
Mercredi 14 Octobre 2009

Le Maroc, en sa qualité de pays démocratique, ne cesse de déployer de grands efforts en vue de garantir l'indépendance de son pouvoir judiciaire et dispose, à cet effet, de tous les moyens et mécanismes développés pour parvenir à cette fin, a souligné le ministre de la Justice, Abdelwahed Radi qui a fait le déplacement lundi à Marrakech pour participer au 52ème Congrès de l'Union internationale des magistrats (UIM), dont les travaux ont débuté dimanche par une série de réunions des différentes commissions de cette instance mondiale.
Dans un discours prononcé devant une assistance composée essentiellement de magistrats, d'avocats, de notaires ainsi que de représentants des différents métiers liés à la justice, soit plus de 400 congressistes issus de 80 pays, Abdelwahed Radi a mis l'accent sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, qualifiant ce principe de « condition indispensable » à l'exercice d'une bonne justice, neutre et impartiale et conforme au droit.
   « Ce principe essentiel se trouve largement défendu et contenu dans le Statut universel du juge, tel qu'adopté par l'Union internationale des magistrats », a précisé le ministre, faisant part de sa fierté de voir l'UIM porter son choix sur la ville de Marrakech pour l'organisation de cette grand- messe des magistrats du monde.
« Ce congrès, qui se poursuit jusqu'au 15 octobre, reflète clairement l'importance du rôle de la justice dans la société moderne, celle qui ne ménage aucun effort pour placer le respect des droits humains et la garantie des libertés individuelles et collectives au centre de ses préoccupations », a estimé aussi le ministre.
Pour ce fervent militant, les magistrats sont placés au cœur même des questions susceptibles de consolider l'équité, car ce sont ces juges qui donnent à l'équité, sa juste valeur et sa vraie signification dans les sociétés modernes.
Circonstance oblige, M. Radi n'a pas hésité à rappeler également que ce congrès est organisé à un moment précis où le Royaume est en phase de mettre en œuvre un grand chantier de réforme globale et profonde du secteur de la justice, une réforme dans les grandes lignes ont été tracées par le Souverain dans son discours prononcé à l'occasion de la célébration de l'anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple le 20 août dernier.
Même message du premier président de la Cour suprême, Moulay Taib Cherkaoui qui a tenu à indiquer que le discours Royal constitue « une feuille de route » pour la réforme de la justice au Maroc, axée sur six domaines prioritaires, à savoir le soutien de l'indépendance de la justice, la révision du statut interne des magistrats, la modernisation de l'arsenal juridique, la garantie des conditions d'un procès équitable, le développement des méthodes alternatives de résolution des conflits et la qualification de l'élément humain.
Ce magistrat s'est dit fier aussi de l'organisation de ce congrès au Maroc, un congrès important, car de nature à consolider les liens de coopération et d'échanges entre les magistrats de par le monde, bien que ceux-ci relèvent de systèmes juridiques différents, et à donner lieu à des recommandations pertinentes.
Evoquant les changements intervenus sur la scène internationale du fait de la mondialisation économique, des crises financières, il a estimé que la famille internationale de la justice se doit de souder les rangs, de travailler en concertation et de fournir plus d'efforts pour la réalisation de la stabilité légale et juridique.
L'ambition de l'ensemble des magistrats de par le monde, a poursuivi M. Cherkaoui, est de défendre l'autonomie du pouvoir judiciaire et de garantir le respect des lois.
Le président de l'Amicale Hassanienne des magistrats, Mustapha Farès, semble être du même avis, puisque, pour lui, face à ces changements, le renforcement de l'appareil judiciaire international est devenu un impératif majeur; encore faut-il le doter d'un véritable pouvoir de contrôle sur l'économie et sur les capitaux et de lutte contre les dépassements et les manquements, seule solution pour mettre fin aux crises qui déchirent le monde d'aujourd'hui.     Il a, en outre, souligné le développement remarquable que connaît la justice au Maroc et pour preuve, dit-il, le rôle qu'elle ne cesse de jouer dans la consécration de la confiance, l'impulsion du progrès, la promotion de l'investissement et la garantie des libertés et de la stabilité.
Mustapha Maddah, procureur général du Roi près la Cour suprême, a axé son intervention sur les changements intervenus à l'échelle planétaire, notamment avec la globalisation des marchés, la révolution numérique et la prolifération des conflits mondiaux et régionaux, estimant qu'il est temps d'œuvrer pour immuniser la justice internationale en la dotant non seulement d'une autorité coercitive mais aussi en permettant à son pouvoir de s'étendre aux aspects financier, économique, alimentaire, sanitaire et environnemental.
Bento Company José Maria, président de l'UIM a, quant à lui, saisi l'occasion de sa présence à Marrakech pour adresser un appel à l'ensemble des associations professionnelles nationales des magistrats, les invitant à accentuer leur coopération au sein de l'UIM en vue de défendre le principe de l'autonomie du pouvoir judiciaire, véritable socle de démocratie au sein de chaque société.


Quid de l'UIM

L'Union internationale des magistrats (UIM) qui a été créée en 1953 à Salzbourg (Autriche), est une organisation internationale professionnelle apolitique, regroupant 73 associations nationales ou groupements représentatifs de magistrats issus de cinq continents.
Cette instance s'assigne pour mission principale de protéger et consolider le principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire, en tant que condition indispensable à la fonction juridictionnelle et à la garantie des droits et des libertés de l'Homme.
L'UIM se compose de quatre Groupes régionaux, à savoir l'Association européenne des magistrats (40 pays), le Groupe ibéro- américain (15 Pays), le Groupe africain (13 pays) et le Groupe asiatique, nord-américain et océanien (9 pays)



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