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Très vite, les activistes de cette ONG dédiée à la défense des droits de l’Homme tirent les enseignements de cette expérience construite sur l’observation d’un scrutin : une opération électorale nécessite un travail de culture des droits de l’Homme et de citoyenneté. « C’est pourquoi, poursuit notre interlocutrice, nous avons considéré que les élections communales sont un terrain, un indicateur très important en ce qui concerne la démocratie locale et la citoyenneté. Aux communales, il est question d’abord et avant tout de proximité, de quotidien des citoyens. Il ne faut pas oublier que la charte communale a connu des changements notables avec l’introduction de plans stratégiques de développement économique et social. Et dans ce projet, la mairie, la commune, la municipalité occupent une place centrale. Aujourd’hui toute la question qui se pose est de savoir comment ces élections et cette campagne électorale vont faire, ou non, place à la démocratie locale ». Résultat, ceux et celles de l’OMDH récidivent sur fond de communales et de démocratie locale. Et pour prendre toute la mesure des enjeux de la démocratie locale, cette ONG a choisi de mener l’observation des communales de ce 12 juin dans deux villes hautement symboliques : Rabat et Laâyoune.
Evaluer la culture
de la citoyenneté
Et à Laâyoune, l’Organisation marocaine des droits humains procède à une telle observation en partenariat avec le Centre de réflexion stratégique pour la protection et la défense de la démocratie, une ONG qui a vu le jour à Laâyoune à l’initiative de jeunes ayant choisi d’œuvrer dans le champ de la démocratie. Ici, c’est toute l’approche qualitative de l’observation du déroulement de la campagne électorale puis du jour de vote qui est privilégiée. Et dans cette ville du Sud, deux concepts président principalement à l’opération d’observation que mènent les activistes de l’OMDH : le développement, à travers les prérogatives nouvelles que confère la charte communale, et la participation des citoyens. « Parce que c’est à travers ces deux points que peut être évaluée la culture citoyenne », soutient A. Bouayach.
Rabat est également au cœur de l’observation électorale des équipes de l’Organisation marocaine des droits humains. La symbolique du choix de la capitale donne du sens à la démarche des « observateurs » : ici l’élite est aux commandes électorales. « Des dirigeants politiques, des acteurs connus de la capitale, de hauts responsables sont candidats. Nous avons estimé important de concentrer notre observation sur le discours que tient cette élite en campagne et voir quelle part est réservée aux enjeux de la démocratie locale, au développement, etc. C’est un peu cela notre grille de lecture », précise la présidente de l’OMDH qui inaugure un deuxième mandat à la tête de l’organisation.
Le 12 juin, jour de scrutin, les observateurs de l’OMDH vont aussi et surtout scruter l’opération de vote. La légitimité des institutions élues passe par la transparence et l’honnêteté du scrutin. Un rapport sur l’observation des élections communales 2009 sera publié par l’Organisation marocaine des droits humains en fin de mission.