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80 pays représentés à Marrakech : 1500 experts planchent sur les pathologies aviaires


Mohamed Rami
Mercredi 11 Novembre 2009

Ce sont près de 1500 experts, spécialistes, scientifiques, responsables et industriels du secteur avicole issus de plus de 80 pays, qui ont répondu à l’invitation de l’Association marocaine de pathologie aviaire,  en faisant le déplacement à Marrakech pour prendre part aux travaux du 16ème Congrès de l’Association mondiale de pathologie aviaire, qui ont démarré le 9 novembre pour se poursuivre jusqu’au 12 de ce mois.
Ce grand événement organisé pour la première fois au Maroc et pour la deuxième fois en terre africaine (Egypte), coïncide cette année avec le 50ème anniversaire de l’Association mondiale de pathologie aviaire.
Prenant la parole lors de la séance d’ouverture de ce conclave scientifique, le ministre de l’Agriculture et des Pêches maritimes a indiqué que l’aviculture marocaine a considérablement évolué durant les trois dernières décennies, pour servir de maillon fort de l’économie agricole nationale, faisant observer que « le contrôle de la situation sanitaire requiert encore des efforts en regard des maladies aviaires qui pourrait ralentir le développement de ce secteur».    
Le ministre a ajouté que «grâce aux efforts consentis aussi bien par les pouvoirs publics que par la profession, dans un cadre partenarial, le secteur avicole national a pu relever les défis que présentent la compétitivité, la libéralisation des échanges et les risques sanitaires ». Suite de la première
Sur le plan socio-économique, poursuit le ministre, ce secteur a bénéficié d’investissements privés importants évalués à plus d’un milliard de dollars avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 2 milliards de dollars US, ce qui génère ainsi 280.000 emplois directs et indirects. 
« Ces investissements ont permis, durant les 30 dernières années,  d’augmenter la production en viandes blanches et en œufs de plus de 600 % et de satisfaire par conséquent la demande croissante du consommateur en produits avicoles couvrant plus de 50% de la demande en viandes au niveau national», a expliqué le ministre, chiffres à l’appui. Et d’ajouter que cette évolution a été accompagnée par une organisation professionnelle, structurée et intégrée représentée par la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) créée en 1995 et qui regroupe tous les maillons de la filière.
   Le ministre n’a pas manqué de rappeler que son département a mis en place une stratégie représentée par le Plan Maroc Vert qui a pour objectif de faire de l’agriculture marocaine un moteur de développement économique et social du pays, relevant que la filière avicole en constitue une des principales composantes avec des objectifs de production de 900.000 tonnes en 2020 pour un investissement de l’ordre de 10 milliards de dirhams.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ces objectifs, le gouvernement a conclu en 2008 un contrat programme avec la Fédération interprofessionnelle du  secteur avicole mettant en place tous les outils, les incitations et les mécanismes permettant le renforcement de la contribution du secteur avicole à la garantie de la sécurité alimentaire du pays, la promotion de l’investissement et la création de nouveaux emplois, l’amélioration de l’efficience des unités de production, la promotion de la qualité, le développement de l’offre sur le marché de produits avicoles à des prix concurrentiels et l’assainissement des circuits d’abattage et de commercialisation, a-t-il encore expliqué.
« La mise en œuvre de ces ambitions sectorielles requiert évidemment une veille et un accompagnement conséquent concernant la connaissance vétérinaire et la gestion des risques sanitaires », a conclu le ministre.
Abdallah Benothmane, président de l'Association marocaine de pathologie aviaire, a expliqué, quant à lui, que l’organisation de cet événement au Maroc est un gage de confiance et un signe de considération de la part de la communauté scientifique internationale à l'égard du Maroc. M. Benothmane a mis en lumière le soutien du gouvernement au secteur de l'aviculture en vue de l'adapter aux exigences, aux normes et contraintes évolutives internationales. L’organisation d’une telle manifestation se justifie dans le contexte actuel par l'importance manifeste que revêt de par le monde, la thématique liée aux risques des maladies aviaires contagieuses, en l'occurrence la grippe aviaire. De plus, la sécurité sanitaire des aliments d’origine animale qui, pour laquelle si la production est bien étoffée par la filière de production, l’accompagnement et le contrôle sanitaire par contre restent du domaine du vétérinaire, que ce soit localement ou l’export afin de répondre aux exigences de l’ouverture et de l’accroissement du volume des échanges des produits avicoles au niveau national et international avec une priorité : la protection du consommateur, a expliqué cet expert.
   « En effet, près de neuf milliards d’habitants sur cette planète avant 2050, seront exclusivement nourris par l’apport de protéines à base de viande blanche et d’œufs de consommation. Toutes ces productions, quel que soit le pays, rencontreront les mêmes contraintes d’élevage. Ce sont des dénominateurs communs qui nous rassemblent aujourd’hui », a noté M. Benothmane.
Le président de l'Association mondiale de pathologie aviaire, le docteur Hafez a, pour sa part, mis l’accent sur cette Association qui s’assigne pour mission principale de promouvoir l'éducation et la recherche scientifique en matière de diagnostic et de contrôle des pathologies aviaires.
A propos de ce congrès, il a tenu à indiquer qu’il constitue un forum indispensable pour l'échange de connaissances et d'informations, d'expertises et d'expériences entre des spécialistes, des scientifiques et les industriels issus des différentes régions du monde.
   Le programme de cette activité est riche, notamment avec l’organisation d’ateliers thématiques, des séances plénières traitant de diverses questions concernant les pathologies aviaires, le diagnostic et le contrôle vétérinaires, ainsi que les nouveautés dans le domaine de la prévention sanitaire.


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