-
Abdellatif Hammouchi s'entretient à Rabat avec la Directrice générale de la sécurité intérieure en France
-
Nasser Bourita appelle à une refonte profonde du Partenariat euro-méditerranéen pour en faire un espace de résultats concrets
-
Dubravka Šuica : Le Maroc, un partenaire privilégié de l'UE
-
Azzeddine Farhane : La stratégie proactive du Maroc et son engagement diplomatique font du Royaume "une passerelle" entre les continents

Sa famille, ses amis, ses compagnons de lutte, son parti et toutes les forces vives au Maroc, et partout dans le monde, n'ont cessé d'œuvrer dans ce sens. Mais en vain. Le secret subsiste et la vérité est toujours incomplète, imparfaite, imprécise.
Nul ne peut ignorer les avancées réalisées par le Maroc en matière des droits de l'Homme. Toutefois, la réconciliation du pays avec son passé ne saurait être à la hauteur de toutes ces aspirations placées en un avenir qui se doit d'être prometteur. Les leaders ittihadis ne cessent de réclamer de lever le mystère sur cette disparition, cependant rien de concret n’a été réalisé. Le mystère subsiste encore.
De Si Mehdi, Si Abderrahim dira qu'il était " brillant et d'une intelligence exceptionnelle", rappelant qu'"il avait entrepris son action nationaliste alors qu'il était à peine âgé de 15 ans…"
Pour Abderrahmane El Youssoufi, "la plaie de notre souffrance ne s'est toujours pas cicatrisée et l'image de notre martyr ne peut s'être estompée".
Mohamed Elyazghi, pour sa part, interpelle l'Etat sur son devoir de "déployer davantage d'efforts en vue de dévoiler la vérité sur son sort".
Et ce n'est pas sans une légitime fierté que Abdelouahed Radi rappelle l'inestimable contribution du martyr Mehdi à l'édification du Maroc au lendemain de l'Indépendance, prenant notamment comme exemple Tarik Al Wahda (Route de l'Unité).
Moult scénarios ont été tramés ou montés de toutes pièces, mais à chaque fois que l’on croit être à deux doigts de saisir les tenants et les aboutissants de ce dossier, combien épineux, quelques raisons obscures dites intempestivement «d’Etat» surgissent de nulle part pour que le «mystère» perdure. Durant toutes ces années, les démocrates d’ici et d’ailleurs n’ont cessé de réclamer la vérité sur ce dossier. De sit-in en meeting organisés en France ou au Maroc, on a toujours demandé que le voile soit levé sur cette affaire qui a trop traîné et qui a défrayé la chronique malgré les quelques timides initiatives de la justice française.
L’histoire remonte à un certain vendredi 29 octobre 1965, quand le militant socialiste marocain, Mehdi Ben Barka, avait rendez-vous à la Brasserie Lipp, boulevard Saint-Germain, à Paris, avec un journaliste, un producteur et un scénariste, pour discuter de la préparation d’un film sur la Tricontinentale. Le militant marocain fut enlevé et les conditions de son assassinat n’ont jamais été révélées, malgré plusieurs instructions judiciaires françaises.
Quarante-sept ans déjà. De longues années au cours desquelles toutes les personnes éprises de liberté et de dignité aspirent à ce que toute la lumière soit faite sur la disparition du martyr Mehdi Ben Barka. Il s’agit d’un black-out qui a, depuis des décennies, entouré cette affaire. Ce mutisme réclame plus de transparence de la part des responsables marocains et français, pour que la vérité sur la disparition du martyr éclate au grand jour.