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Le contexte de cette récidive n’est autre que la conférence organisée, samedi à Rabat, à l’initiative du Mouvement populaire (MP). Pour riposter à Mohamed Sebbar, secrétaire général du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), les deux dirigeants du PJD, et à défaut d’arguments solides, ont recouru à deux procédés différents.
Benkirane a choisi, comme à l’accoutumée, la provocation directe en posant une question qu’il croyait embarrassante à Sebbar : «Que feriez-vous monsieur Sebbar si vous trouviez votre femme avec un autre homme dans le lit?». Fort heureusement, Sebbar a répondu sur un ton calme et serein : «J’irai déclarer le fait au procureur, sinon je divorcerai de ma femme». Et c’est la réponse de Benkirane qui semble surprenante par son incitation au crime : «Désolé, on n’a pas encore perdu le sens de jalousie».
Quant au second, c'est-à-dire Ramid, il a opté pour l’ironie en disant : «C’est bien de trouver ce genre d’homme calme et de sang-froid qui ferme la porte derrière et va déclarer auprès de la justice». Loin du droit de parole sur une question polémique, le drame est que ce sont deux ministres qui appellent, encouragent et incitent les hommes à commettre des crimes d’honneur, pensent-ils. Mais, ce que ni Ramid ni Benkirane ne disent pas c’est de savoir si la même situation est applicable aux femmes qui surprennent leurs maris en état d’adultère.
Censés défendre l’Etat de droit, les deux responsables ont dévoilé leur nature. Ce n’est pas surprenant quand nous savons tous qu’ils s’opposent également au droit sacré à la vie!
Cette confrontation a été une occasion pour revenir sur un sujet controversé. Une véritable fracture entre deux visions bien claires dans la société. La première entend freiner le cours de l’histoire. La seconde se veut délibérément progressiste et réformiste, afin d’accompagner les mutations survenues sur les plans social, culturel, éthique et économique.
Quant à la question du jeûne, Sebbar a suivi son même raisonnement logique, qui stipule qu’on légifère pour les questions cruciales, alors que durant vingt ans, dit-il, «j’ai moi-même vérifié auprès du tribunal de première instance de Rabat pour savoir combien de dossiers relatifs aux personnes rompant ostensiblement le jeûne dans un lieu public y ayant été déférés … je n’ai trouvé qu’une seule affaire!». On laisse dire aux citoyens qu’on est les gardiens du temple… Mohamed Sebbar a été là pour leur faire comprendre que «Dieu n’a pas besoin de vous pour le protéger». La messe est dite.
Mustapha Elouizi