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Après les abeilles et les oiseaux des champs, une étude publiée lundi dans les Compte-rendus de l'Académie américaine des sciences indique que les insectes et autres arthropodes subissent eux aussi des pertes massives, ses auteurs blâmant le réchauffement climatique.
Mesurer la population d'arthropodes (insectes, chenilles, araignées...) n'est pas simple, mais une méthode consiste à placer des pièges sur le sol et dans la canopée de la forêt. Les pièges sont des plaques recouvertes de colle. On peut aussi passer des filets des centaines de fois au sol et dans les feuillages. On pèse ensuite la "biomasse" sèche totale capturée.
C'est ce qu'avait entrepris le biologiste Bradford Lister en 1976 et 1977 dans la magnifique forêt tropicale d'El Yunque sur l'île de Porto Rico, un territoire américain des Caraïbes.
M. Lister, de l'université polytechnique Rensselaer dans l'Etat de New York, y est retourné avec un autre biologiste en 2011 et 2012, en utilisant les mêmes méthodes.
La masse d'arthropodes capturée par filets a été divisée par 4 à 8, selon le mois, et la quantité piégée par les pièges par 30 à 60.
Cette réduction s'accompagne, selon les observations des chercheurs, de réductions parallèles chez les animaux insectivores de la forêt: lézards, grenouilles et oiseaux.
"Tout est en chute", a dit Bradford Lister au Washington Post, en prévenant des effets en cascade sur la chaîne alimentaire. "Si les forêts tropicales s'en vont, ce sera une catastrophe pour l'ensemble du système terrestre, dont les humains ressentiront les effets de façon inimaginable".
Selon le modèle utilisé par les chercheurs, la faute en revient principalement au réchauffement du climat. Ils parviennent à cette conclusion en constatant la hausse de la température à Porto Rico depuis 40 ans. La médiane des températures maximales, enregistrée par une station météo forestière, a augmenté de 2 degrés entre 1978 et 2015.
Plusieurs études à travers le monde ont mis en évidence une réduction de la biodiversité chez les insectes, et d'autres familles animales.
Mais l'effet du réchauffement climatique n'est pas uniforme. Une étude publiée dans la revue Science en août a conclu que, ailleurs que dans les régions tropicales, une hausse de la température allait au contraire doper la population d'insectes nuisibles, qui ravageront proportionnellement plus de cultures humaines.
Mesurer la population d'arthropodes (insectes, chenilles, araignées...) n'est pas simple, mais une méthode consiste à placer des pièges sur le sol et dans la canopée de la forêt. Les pièges sont des plaques recouvertes de colle. On peut aussi passer des filets des centaines de fois au sol et dans les feuillages. On pèse ensuite la "biomasse" sèche totale capturée.
C'est ce qu'avait entrepris le biologiste Bradford Lister en 1976 et 1977 dans la magnifique forêt tropicale d'El Yunque sur l'île de Porto Rico, un territoire américain des Caraïbes.
M. Lister, de l'université polytechnique Rensselaer dans l'Etat de New York, y est retourné avec un autre biologiste en 2011 et 2012, en utilisant les mêmes méthodes.
La masse d'arthropodes capturée par filets a été divisée par 4 à 8, selon le mois, et la quantité piégée par les pièges par 30 à 60.
Cette réduction s'accompagne, selon les observations des chercheurs, de réductions parallèles chez les animaux insectivores de la forêt: lézards, grenouilles et oiseaux.
"Tout est en chute", a dit Bradford Lister au Washington Post, en prévenant des effets en cascade sur la chaîne alimentaire. "Si les forêts tropicales s'en vont, ce sera une catastrophe pour l'ensemble du système terrestre, dont les humains ressentiront les effets de façon inimaginable".
Selon le modèle utilisé par les chercheurs, la faute en revient principalement au réchauffement du climat. Ils parviennent à cette conclusion en constatant la hausse de la température à Porto Rico depuis 40 ans. La médiane des températures maximales, enregistrée par une station météo forestière, a augmenté de 2 degrés entre 1978 et 2015.
Plusieurs études à travers le monde ont mis en évidence une réduction de la biodiversité chez les insectes, et d'autres familles animales.
Mais l'effet du réchauffement climatique n'est pas uniforme. Une étude publiée dans la revue Science en août a conclu que, ailleurs que dans les régions tropicales, une hausse de la température allait au contraire doper la population d'insectes nuisibles, qui ravageront proportionnellement plus de cultures humaines.