Diagnostic Royal dans tous les sens du terme. Comme les solutions proposées.
L’enseignement au Maroc se débat dans une crise dont l’ampleur n’échappe à personne, à part ce gouvernement qui se perd dans une panoplie de retouches et de rapiéçages sans lendemain.
Leur prétendu souci de préserver l’identité nationale leur a trop longtemps servi de prétexte pour se cantonner dans leurs obscures idées refusant toute avancée, toute ouverture à d’autres cultures. Sa Majesté le Roi dira « La réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tous calculs politiques qui hypothèquent l’avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l’identité ».
L’identité marocaine est là bâtie sur un socle assurément inébranlable. « Contrairement à ce que prétendent certains, l’ouverture sur les langues et les autres cultures ne portera aucunement atteinte à l’identité nationale » poursuit le Souverain tout en posant des questions qui s’imposent, questions, pourtant, éludées par ceux qui ont aujourd’hui la responsabilité de la gestion de la chose publique.
« Est-ce que l’enseignement que reçoivent nos enfants aujourd’hui dans les écoles publiques est capable de garantir leur avenir ? »
La réponse se trouve en partie dans la deuxième question posée par Sa Majesté le Roi « Pourquoi les Marocains sont-ils si nombreux à inscrire leurs enfants dans les établissements des missions étrangères et les écoles privées malgré leur coût exorbitant ? » S’ils le font, explique Sa Majesté, c’est parce qu’ils sont intéressés par un enseignement ouvert et de qualité pour leurs enfants, « un enseignement fondé sur l’esprit critique et l’apprentissage des langues, un enseignement qui permette à leurs enfants d’accéder au marché dans la vie active ». Autrement tout ce que ne propose pas et ne permet pas l’école publique. La solution est là, dans le modèle cité.
Si le Souverain a accordé autant d’importance à l’école et à la réforme de l’enseignement qu’il veut prioritaire, c’est parce que celle-ci, comme il le rappelle, se trouve être à la base de tout développement, « … le gage de protection de l’individu et de la collectivité contre les fléaux de l’ignorance, de la pauvreté, et les démons de l’extrémisme et de l’ostracisme ».
A bon entendeur… serait-on tenté de conclure. Le chemin est tout tracé. Reste à faire preuve de bonne volonté, de compétence et à commencer par se départir de « ces doctrines étrangères à notre éducation et à notre morale » dont certains, malheureusement, semblent trop imbus.