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Youssef Balla : L'Algérie assume l'entière responsabilité dans le différend régional sur le Sahara marocain

Pour l'ambassadeur du Maroc en Italie, les connexions du Polisario avec les réseaux terroristes de la zone sahélo-saharienne sont avérées


Libé
Vendredi 27 Novembre 2020

Youssef Balla : L'Algérie assume l'entière responsabilité dans le différend régional sur le Sahara marocain
L' Algérie assume l'entière responsabilité dans la création et la perpétuation du différend régionalsur le Sahara marocain, a souligné l'ambassadeur du Maroc en Italie, Youssef Balla.

"L'Algérie assume l'entière responsabilité de la création et la perpétuation du différend régional sur le Sahara marocain. Les dernières résolutions du Conseil de sécurité et les deux tables rondes de Genève organisées par l'ONU dans le cadre du processus politique sous les auspices du Secrétaire général, ont confirmé le rôle de l'Algérie en tant que partie prenante à ce différend régional", a-t-il indiqué dans un entretien accordé à la radio italienne Sparlamento.

L'Algérie a créé, financé, armé et entretient ce groupe séparatiste, a enchaîné Youssef Balla dans cet entretien qui a mis l'accent sur le rôle de l'Algérie dans ce conflit artificiel et évoqué la situation à El Guerguarat, ainsi que les connexions avérées du Polisario avec les réseaux terroristes dans la zone sahélosaharienne.

L'ambassadeur a indiqué, dans ce sens, que "l'Algérie assume devant la communauté internationale, la responsabilité absolue de la situation dramatique des populations des camps de Tindouf, privées de liberté et exploitées comme un fonds de commerce pour l'enrichissement personnel des dirigeants du Polisario". L'Algérie est également responsable, devant la communauté internationale, "du fait insolite de transférer ses prérogatives de souveraineté à un groupe armé pour contrôler les soi-disant camps de réfugiés, en violation du droit humanitaire", a affirmé l'ambassadeur qui a fustigé l'entêtement d'Alger à refuser le recensement de cette population "afin de pouvoir lui donner une protection humanitaire internationale et lui accorder le statut juridique de réfugiés, dont elle est à présent privée".

"Malheureusement, l'Algérie dépense tant de ressources, tant d'énergie et tant de compétences dans son action d'hostilité obsessionnelle contre le Maroc, au lieu d'investir cet effort dans des actions plus que nécessaires de développement tant interne que régional pour favoriser l'intégration du Maghreb, d'œuvrer pour l'avenir de ses jeunes en Algérie et au Maghreb", a fait observer Youssef Balla, relevant que l'obstination de ce pays à faire perdurer ce différend artificiel fait rater des opportunités à l’intégration régionale dont l’absence équivaut à moins deux points de pourcentage du PIB régional. S'agissant de la situation dans la zone tampon d'El Guerguarat, il a expliqué que les milices armées du Polisario, soutenues par l'Algérie, s’étaient introduites sur le territoire marocain, et précisément dans la zone tampon que le Maroc a placée sous la responsabilité de l'ONU pour garantir le cessez-le-feu dans le cadre de l'accord de 1991.

Les séparatistes, exploitant également des civils comme boucliers humains, ont commis des actes de banditisme et bloqué la circulation des personnes et des marchandises entre le Maroc et la Mauritanie, et ils ont intimidé les observateurs militaires de la Minurso, a-t-il rappelé. Dans cette escalade dangereuse provoquée par les milices du Polisario, le Maroc, en pleine harmonie avec l'ONU et son Secrétaire général, a été contraint d'intervenir en exerçant son droit dans une zone de souveraineté nationale au Sahara marocain, a-t-il précisé. 

Cette action pacifique des Forces Armées Royales qui s'est terminée sans aucun contact avec les civils, a permis le retour à la normalité et du trafic civil et commercial avec la Mauritanie, a relevé l'ambassadeur. "Malheureusement, les attaques des milices, arrivant des camps de Tindouf en Algérie, se répètent depuis longtemps et le Maroc n'a cessé de dénoncer ces incursions aux Nations unies", a-t-il indiqué, rappelant qu'il existe au moins 5 résolutions du Conseil de sécurité, notamment la 2414 et la 2440, qui ont condamné et forcé les milices à se retirer de ladite zone et à s'abstenir de tout acte menaçant la sécurité et la stabilité de la région.

L'ambassadeur s'est attardé, par ailleurs, sur les liens du Polisario avec le terrorisme djihadiste et le crime organisé, des liens qui "ont été dénoncés dans divers rapports de renseignement de pays étrangers et par des centres de recherche stratégique et sécuritaire".

"Des pays comme l'Espagne ou les Etats-Unis ont mis en garde contre la dérive djihadiste du Polisario et le fait que les camps de Tindouf deviennent un terrain fertile pour le recrutement de djihadistes, et ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact de cette situation sur la sécurité dans la région méditerranéenne", a-t-il dit. Les dirigeants du Polisario ont été dénoncés à la justice espagnole pour crimes contre l'humanité, violation des droits de l'Homme et disparitions forcées, qui sont estimées à plus de 358 personnes par l'association des disparus du Polisario, raison pour laquelle leur chef ne peut se rendre en Europe où un mandat d'arrêt est émis contre lui, a-t-il rappelé. "Toujours devant les tribunaux espagnols, le groupe séparatiste a plusieurs procès pour piraterie et terrorisme dont plus de 300 familles espagnoles sont victimes et ont été reconnues par l'Etat espagnol comme victimes du terrorisme, au même niveau que les victimes des groupes terroristes de l'ETA ou du GRAPO", a fait observer le diplomate marocain.

Selon les services de renseignement occidentaux, les actions du Polisario ne se limitent plus au kidnapping, comme cela s'est produit avec une coopérante italienne en 2011, mais, sans aucun scrupules, il forme et utilise des enfants recrutés par des djihadistes, ce qui démontre une évolution inquiétante dans sa stratégie terroriste, a-t-il rappelé. Et d'ajouter que la relation entre le Polisario et les groupes terroristes est également confirmée par la prime de 5 millions de dollars du Département d'Etat américain au sujet du terroriste Adnan Abu Walid Al-Sahrawi, membre du groupe armé séparatiste du Polisario et chef de l'organisation terroriste de l’Etat islamique au Grand Sahara.


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