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Violents combats près de Damas : Les signes précurseurs de la chute du régime syrien


AFP
Lundi 26 Novembre 2012

Violents combats près de Damas : Les signes précurseurs de la chute du régime syrien
De violents combats ont fait rage samedi dans la région de Damas, où les rebelles ont progressé dans la bataille pour un aéroport militaire, au moment où le chef du Parlement de l’Iran, allié du régime syrien, était reçu en Turquie.
Les rebelles ont pris le contrôle d’une «grande partie» de l’aéroport militaire de Marj el-Soltane, à une quinzaine de kilomètres à l’est de Damas, théâtre de violents combats, faisant 12 prisonniers parmi les soldats, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dans le sud de Damas, les quartiers pauvres de Qadam et Tadamoun, depuis lesquels les rebelles tentent de prendre la capitale, étaient le théâtre d’affrontements et de tirs de l’artillerie, selon la même source. Les bombardements ont en outre repris sur le quartier de Assali.
Bombardements et combats se poursuivaient aussi dans la proche région de Damas, selon l’OSDH, tandis que l’agence officielle Sana affirmait que l’armée y avait tué de nombreux «terroristes d’Al-Qaïda», en allusion aux rebelles.
L’autre grande ville du pays, Alep (nord), était également déchirée par des combats meurtriers, a ajouté l’OSDH, qui a aussi fait état de bombardements sur les provinces de Homs (centre), Deraa (sud), d’Idleb (nord-ouest) et de Deir Ezzor (est).
A l’est d’Alep, des habitants ont rapporté à l’AFP que les rebelles avaient attaqué le pont Techrine, qui relie les provinces d’Alep et de Raqa au-dessus de l’Euphrate. S’ils s’en emparent, ils auront le contrôle d’une zone s’étalant sur 70 kilomètres.
Ces dernières semaines, les rebelles ont gagné du terrain dans l’est près de la frontière irakienne et le nord le long de la Turquie, alors que le régime semble concentrer ses forces sur une ligne partant du sud, passant par Damas et le centre et rejoignant le pays alaouite et la côte dans le nord-ouest.
Dans la province d’Alep, les rebelles se préparent pour lancer un assaut sur une des dernières places fortes de l’armée, la base Cheikh Souleimane. «C’est une question de jours», affirment-ils.
«Le jour où Cheikh Souleimane tombe, c’est tout l’ouest d’Alep qui sera enfin libéré. Et en 45 jours, Alep sera à son tour délivrée», a promis cheikh Taoufik, un chef rebelle local.
Sur le front diplomatique, le président du Parlement iranien Ali Larijani s’est entretenu pendant deux heures à huis clos avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Istanbul, a rapporté l’agence turque Anatolie, sans plus de détails
Vendredi, M. Larijani avait rencontré Bachar al-Assad à Damas.
Grand allié de Damas, l’Iran a durement condamné la demande d’Ankara à l’Otan d’installer des missiles Patriot à la lisière de la Syrie, qui y a vu une «nouvelle provocation» de la Turquie, grande alliée de la rébellion.
Moscou a également dénoncé ce déploiement, même si l’Otan a rappelé qu’il s’agissait d’une mesure «uniquement défensive».
Lors d’un passage à Beyrouth vendredi, M. Larijani a appelé régime et opposition au dialogue, et s’en est pris sans les nommer au Qatar, à l’Arabie Saoudite et à la Turquie, principaux soutiens et bailleurs de fonds de l’opposition, les accusant d’»aventurisme».
Sur le terrain, un calme précaire régnait samedi à Rass Al-Aïn, théâtre de combats ces derniers jours entre des centaines de combattants kurdes et islamistes, laissant craindre une guerre ouverte, selon l’OSDH.
Les principaux mouvements kurdes ont formé une force militaire unie pour affronter les jihadistes qui ont violemment combattu des combattants du Parti de l’Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles kurdes de Turquie), accusés par les rebelles de faire le jeu du régime Assad.
Selon un bilan très provisoire, les violences ont fait samedi au moins 56 morts en Syrie: 17 civils, 24 rebelles et 15 soldats, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires et qui a recensé plus de 40.000 morts en 20 mois de répression et de conflit.


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