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Les affrontements ont commencé vendredi dans la ville de Maungdaw dans l’Etat de Rakhine (ex-Arakan). Ils trouvent leur origine dans le viol et le meurtre d’une bouddhiste de l’ethnie Rakhine imputés à des musulmans Rohingya. En représailles, 10 musulmans ont été tués par une foule de bouddhistes.
Les violences se sont ensuite étendues à la capitale régionale Sittwe (Akyab) et aux villages voisins, ce qui a amené le gouvernement à décréter l’état d’urgence dimanche soir et à imposer un couvre-feu nocturne.
Les travailleurs humanitaires étrangers ont commencé à évacuer la région, a-t-on appris de sources proches des ONG.
Des colonnes de fumée noire s’élevaient lundi au-dessus de certains quartiers de Sittwe, cité portuaire essentiellement composée de baraques en bois dans laquelle se déplaçaient des bouddhistes armés de bâtons de bambou. La télévision d’Etat a annoncé dimanche soir que le couvre-feu avait été étendu aux villes de Thandwe, porte d’accès aux plages touristiques du pays, et de Kyaukphyu, où la Chine est en train de bâtir un immense complexe portuaire. Ces violences vont à l’encontre de l’image d’unité et de stabilité que s’emploie à donner le régime, toujours indirectement contrôlé par les militaires, afin de persuader les Etats-Unis et l’Europe de suspendre leurs sanctions économiques. En outre, l’extension des couvre-feux pourrait menacer le tourisme et les investissements étrangers, dont commence à bénéficier le pays après quasiment un demi-siècle de régime militaire.