22 mois et 12 rencontres après la nomination du coach bosnien, le flou sur le style de jeu persiste

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Du 5-4-1, au 4-1-4-1, en passant par le 4-2-3-1, mais encore le 4-3-3 et le 4-5-1, Vahid Halilhodzic nous en a fait voir de toutes les couleurs, pour des résultats à peine meilleurs que ceux d’Hervé Renard, son prédécesseur (1,92 point/m contre 1,81 point/m). Dans le football de club, ces hésitations tactico-stratégiques sont parfois un atout. Elles permettent à l’équipe d’élargir sa palette tactique afin de s’adapter aux adversaires mais aussi les surprendre en modifiant la structure du onze au cours d’une rencontre. Mais dans le foot de sélection, c’est une toute autre histoire. Pour faire simple, la courte durée des fenêtres internationales laisse peu de marge de manœuvre aux sélectionneurs.
Dans l’idéal, il s’agit donc avant tout d’instaurer un cadre tactique et collectif pour mettre dans de bonnes dispositions ses meilleurs joueurs et créer des automatismes. Or, les tergiversations du coach Vahid nuisent à ce dessein. La question qui nous brûle les lèvres est : Quels sont le souhait et la ligne directrice du sélectionneur ? Pour le moment, en l’absence d’un style de jeu marqué, ce dont on peut être sûr, c’est qu’on n’est sûr de rien. Et ce n’est pas sa dernière sortie médiatique qui nous rassurera :“Le travail d’équipe continue sur tous les détails afin de préparer une équipe nationale forte et compétitive”, a-t-il récemment indiqué. Un discours sommaire et surtout préoccupant. Un discours compréhensible au début de son mandat mais qui fait tache deux ans après sa nomination.
Si le sélectionneur national ambitionne de mettre ses meilleurs joueurs, Hakimi et Ziyech, dans les conditions idoines, alors l’utilisation parcimonieuse du 3-4-3 (8%) modulable en 5-4-1 en phase défensive, comparée à celle du 4-2-3- 1(60%) est pour le moins incompréhensible. Déployé lors de la victoire contre le Burundi (1-0), le 30 mars dernier, le 3-4-3 n’est pas étranger aux stars de l’équipe. Que ce soit Achraf Hakimi, champion d’Italie avec l’Inter de Milan ou Hakim Ziyech, qui a atteint le toit de l’Europe avec Chelsea, ils ont l’habitude d’évoluer dans ce système. Certes, le milieu offensif, fraîchement vainqueur de la Ligue des champions, sera préservé pour le test choc face au Ghana, mais il est temps de prendre une décision tactique et surtout s’y tenir dans l’optique de créer repères et automatismes. L’opposition sera relevée, en effet. Mais c’est une occasion en or pour se friter et se tester contre l’une des meilleures sélections d’Afrique.
Du haut de ses quatre titres continentaux, le Ghana (49ème au classement FIFA) s’avancera sur la pelouse du Complexe sportif Prince Moulay Abdellah avec un groupe de très haut niveau : Les frères André (Swansea) et Jordan Ayew (Crystal Palace), Mubarak Wakaso (Shenzhen), Mohammed Kudus (Ajax Amsterdam), sans oublier le Strasbourgeois Alexander Djiku et les Amiénois Nicholas Opoku et Emmanuel Lomotey. A l’évidence, le Ghana du manager ghanéen Charles Akkonor a fière allure. En tout cas, assez pour être considéré comme le premier gros test de l’équipe nationale version Halilhodzic. Un test grandeur nature qui devrait servir de répétition au Onze national en vue des éliminatoires du Mondial 2022, à moins qu’il ne se transforme en crash test ou en laboratoire d’expérimentation.