Une dynamique diplomatique et géopolitique exponentiellement favorable au Royaume du Maroc

A propos de la gifle retentissante assénée par Moscou aux pantins polisariens en marge du Forum de partenariat Russie-Afrique


Rachid Meftah
Mardi 30 Décembre 2025

Les tout récents développements diplomatiques concernant le différend artificiel autour du Sahara marocain, nourri et entretenu par le voisin de l’Est, attestent d’une évolution significative des équilibres internationaux et continentaux en parfaite adéquation avec la position du Royaume du Maroc.

En effet, entre la marginalisation croissante de la bande des mercenaires du polisario sur la scène internationale et le renforcement du soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, Rabat consolide de plus en plus progressivement sa souveraineté sur l’ensemble de ses provinces du Sud.

Là-dessus, le Maroc maintient de manière constante que le Sahara fait partie intégrante de l’ensemble de son territoire national. C’est d’ailleurs dans ce cadre que depuis la présentation de son initiative d’autonomie en 2007, le Royaume ne cesse de défendre une solution politique réaliste, durable et négociée, fondée sur une large autonomie locale sous souveraineté marocaine. Cette approche, qualifiée d’ailleurs de «sérieuse et crédible»  par de nombreux pays à l’échelle internationale, s’impose, d’ores et déjà, comme la principale et unique base de règlement de ce différend artificiel.
 
Le polisario de plus en plus marginalisé
 
Cette tendance vient d’être illustrée récemment par un fait marquant, à savoir le rejet de la participation du front polisario au dernier Forum de partenariat Russie-Afrique. Cette décision, hautement symbolique, traduit, inéluctablement, la volonté de plusieurs puissances de réserver les différents cadres de coopération internationale aux Etats souverains reconnus, excluant, de ce fait l’ensemble des mouvements non étatiques.

Ainsi, pour de nombreux observateurs, cette exclusion constitue inexorablement un signal diplomatique fort et sans aucune ambiguïté. Elle confirme le recul du semblant de crédibilité internationale du polisario, dont l’agenda séparatiste peine à mobiliser un soutien significatif face à une approche marocaine jugée plus sérieuse, pragmatique et conforme aux réalités géopolitiques régionales.
 
Un appui onusien de plus en plus explicite
 
Sur le plan multilatéral, les résolutions successives du Conseil de sécurité des Nations unies ne cessent de renforcer cette dynamique prodigieuse. D’ailleurs, le renouvellement du mandat de la MINURSO s’accompagne d’ores et déjà d’une référence largement explicite à l’initiative marocaine d’autonomie sous souveraineté marocaine, comme la base la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste à même de parvenir à une solution politique définitive.
Ces textes consacrent, en somme, une reconnaissance de facto de la centralité de la proposition marocaine dans tout processus de règlement.
 
Des enjeux économiques et sécuritaires majeurs
 
Il faut noter qu’au-delà du cadre diplomatique, cette évolution du dossier du Sahara marocain a des répercussions économiques et sécuritaires très importantes. En effet, les provinces du Sud du Royaume du Maroc s’affirment en toute évidence comme  un pôle de développement stratégique, notamment du fait des importants  investissements dans les infrastructures routières et portuaires, les énergies renouvelables mais aussi la logistique africaine.

Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, le Sahara marocain se présente comme un facteur de stabilité au milieu d’un environnement sahélo-saharien fragilisé par les conflits armés, le terrorisme et les différents trafics transnationaux. Ainsi,  le renforcement de la position du Royaume du Maroc est perçu par de nombreux partenaires comme un réel gage de stabilité régionale.
 
Un rapport de force diplomatique en pleine mutation
 
Tous ces développements contribuent, là-dessus, à isoler progressivement l’axe soutenant le polisario, particulièrement son parrain, l’Algérie, dont la position trouve de moins en moins d’écho au milieu des grandes enceintes internationales.

En effet, même sans parvenir à effacer les tensions régionales, cette évolution réduit ostensiblement la capacité de nuisance diplomatique du mouvement séparatiste.

Ainsi, l’ensemble de ces signaux converge vers une même et seule conclusion, à savoir que la communauté internationale privilégie dorénavant une solution pragmatique fondée sur la stabilité, le développement, le progrès et la coopération régionale. De ce fait et dans ce contexte, l’autonomie sous souveraineté marocaine s’impose, en tout état de cause, comme l’option la plus réaliste, la plus juste et la plus crédible.

L’on pourrait conclure en soulignant que la dynamique actuelle dépasse largement le simple cadre juridique du dossier du Sahara marocain. Elle met en avant une recomposition pertinente et profonde des priorités internationales, au milieu de laquelle, la souveraineté du Maroc sur son Sahara tend inéluctablement à s’imposer comme un fait politique, économique et géostratégique affirmé. D’ailleurs, pour Rabat, il s’agit, en fait, d’une consolidation progressive mais manifestement durable de sa position géostratégique sur la scène internationale.

Tout compte fait, l’évolution récente du dossier du Sahara marocain confirme une tendance assez lourde, à savoir la transformation progressive d’un différend politique  ancien en un fait géopolitique stabilisé, porté par le réalisme stratégique des grandes puissances et les priorités sécuritaires régionales.

D’autre part, longtemps abordée sous l’angle idéologique de l’autodétermination, la question du Sahara marocain est d’ores et déjà traitée par une majorité d’acteurs internationaux selon une logique totalement pragmatique, centrée sur la stabilité, la sécurité, le développement et le progrès. L’initiative marocaine d’autonomie, présentée comme une solution politique réaliste et durable s’inscrit, ainsi, pleinement dans cette nouvelle lecture.

En somme, le rejet de la participation du front polisario au dernier Forum Russie-Afrique illustre bien cette dynamique. En réservant les enceintes de coopération aux Etats souverains reconnus, les puissances organisatrices envoient un message limpide, à savoir que les acteurs non étatiques séparatistes ne constituent pas des interlocuteurs stratégiques crédibles.
Cette marginalisation réduit considérablement la capacité du polisario à internationaliser son agenda et confirme son affaiblissement diplomatique structurel.

Rachid Meftah
 


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