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Top départ d' une saison sans répit pour les Bleus

Mercredi 2 Septembre 2020

Ligue des champions, Championnat, Coupes, rassemblements internationaux, Euro voire Jeux olympiques... Pour les joueurs de l'équipe de France, la saison 2020-2021 s'annonce surchargée comme jamais, obligeant l'encadrement des Bleus, déjà remonté contre les "cadences infernales", à composer pour limiter lesrisques. Chaque rentrée, la même rengaine. Lorsque le sélectionneur Didier Deschamps convoque ses joueurs pour le premier rassemblement automnal, la question de la surcharge du calendrier revient systématiquement sur la table, entre blessures en cascade toujours plus tôt dansla saison et autres appels à la prudence de la part de clubs inquiets pour la santé de leurs joueurs. Ce mois de septembre ne fait pas exception. Pis, il exacerbe encore plus les interrogations, après un printemps et un été complètement chamboulés par la pandémie de coronavirus. Lundi, certains Bleussont arrivés au centre d'entraînement de Clairefontaine avec près d'une quinzaine de matches officiels dans les jambes depuisla reprise du football post-confinement. Du jamais vu, même lors des étés de Coupe du monde. Anthony Martial, par exemple, a joué quatorze rencontres avec Manchester United depuis le 19 juin, entre championnat anglais à terminer et demi-finale perdue de Ligue Europa le 16 août ! Pour d'autres, l'inquiétude concerne plutôt les échéances à venir. L'horizon de Kylian Mbappé, à peine remis d'une blessure à une cheville et du tournoi final de Ligue des champions, est composé de six rencontres entre le 5 et le 20 septembre - deux avec les Bleus, quatre avec le Paris SG - et ce, alors que ni la Ligue des champions, ni la Coupe de France n'ont repris. Deux d'entre elles - France-Croatie le 8 et Lens-PSG le 10 - ne seront séparées que de 48 heures... "Tout cela n'est pastrès compatible. Le calendrier dans des saisons normales est déjà chargé, voire surchargé. Il va l'être encore plus", déplore Deschamps*. Le sélectionneur est confronté à des disparités physiques inédites dans son groupe de 23 joueurs, en plus des cas de contamination au Covid-19 (Paul Pogba et Houssem Aouar). Ceux qui ont joué tout l'été pour terminer leurs championnats, comme Raphaël Varane (Real Madrid) ou Clément Lenglet (Barcelone), n'ont même pas repris l'entraînement en club. Ceux qui n'ont pas repris au printemps, comme les Rennais Eduardo Camavinga et Steven Nzonzi, sont au contraire dans le vif du sujet en club depuis plusieurs semaines, avec un calendrier sans répit jusqu'à l'Euro dont la finale est programmée le 11 juillet 2021. Soit quasiment douze mois pleins, avec une trêve minuscule à Noël. "Il y aura forcément une période où la fatigue se fera sentir, peut-être plustôt", imagine Deschamps. "Comment faire ? On subit, les joueurs aussi. Ils doivent faire très attention à tout ce qu'ils font hors terrain dans la récupération, l'alimentation. Mais même en faisant tout on est pas à l'abri de blessures. Cette cadence infernale peut créer des problèmes sur la santé physique des joueurs"*. Si le sélectionneur répète régulièrement qu'il n'est "pas là pour prendre des risques", il sait aussi qu'après quasiment dix moissansrassemblement, chaque minute de jeu sera une minute de plus pour préparer l'Euro. Heureusement pour lui, les matchesreportés du printemps seront en partie reprogrammés à l'automne, avec trois rencontres au lieu de deux en octobre et novembre. De quoi agrandir la marge de manoeuvre, malgré la suppression par l'UEFA de la règle provisoire des cinq remplacements par match mise en place pour soulager les organismes, une décision "qui ne nous aide pas" selon l'entraîneur basque. Deschamps n'a pas l'habitude de pousser des coups de gueule, maislorsqu'ils'agit de l'intégrité physique de ses champions du monde, il ne mâche pas ses mots. Il l'a fait pour critiquer la décision du positionnement de Lens-PSG 48 heures après France-Croatie, un choix "gênant, surprenant, embêtant"; et pour souligner les avantages du championnat allemand à 18 équipes, au lieu de 20 en France, Angleterre, Espagne ou Italie. "Cela leur fait quatre matches en moins, cela leur donne du temps de récupération, une plus longue trêve en hiver", a-t-il lancé jeudi. "Regardons ce quise fait ailleurs et marche plutôt bien". *NDLR: Cette déclaration a été fournie par la FFF qui, invoquant la crise sanitaire, a décidé de ne pas organiser de conférences de presse en présence de journalistes ou de visioconférences, ni de leur ouvrir les entraînements à l'exception des veilles de match. Elle a demandé aux médias de transmettre leurs questions à son service de communication qui les a relayées.

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