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La région MENA a vu, au cours des dernières années, "l'émergence de grands projets d'infrastructure à portée mondiale, tels que le dédoublement du Canal de Suez en Egypte, l'extension du port Tanger-Med au Maroc ou encore la réalisation de l'éco-cité Masdar dans les Emirats arabes unis", a relevé M. Gurria, lors de la Conférence ministérielle de l'Initiative MENA-OCDE sur la gouvernance et la compétitivité.
M. Gurria s'est aussi félicité que les législations sur l'investissement dans la région "s'alignent progressivement sur les standards internationaux", au même titre que "les administrations publiques se modernisent par l'usage des technologies de l'information (stratégies digitales)", rapporte la MAP.
Cependant, Angel Gurria, de nationalité mexicaine, a vivement recommandé aux gouvernements du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord de "relancer des échanges et des investissements en perte de vitesse, regagner la confiance des citoyens et créer des emplois pour les jeunes".
"Les soulèvements populaires de 2011 ont montré que ces efforts n'avaient pas encore créé la prospérité pour tous", a-t-il fait remarquer.
M. Gurria a insisté sur la mise en place "d'une économie plus ouverte et plus inclusive" et l'amélioration de la gouvernance, deux préalables à la stabilité et à l'égalité des chances, en particulier pour les jeunes.
Au cours de la séance inaugurale de la Conférence, le Maroc a passé le flambeau à la Tunisie, qui va co-présider l'Intitiative OCDE-MENA pour le mandat 2016-2020.
Le secrétaire général de l'OCDE a, dans ce sens, salué "le leadership remarquable exercé par le Maroc depuis 2009" à la tête de ce programme, en compagnie de l'Espagne et de la Suède.