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Sous conditions : Rentrer au Maroc ou en sortir, c’est possible

Pas si évident que ça


Mourad Tabet
Mercredi 15 Juillet 2020

Sous conditions : Rentrer au Maroc ou en sortir, c’est possible
A partir d’aujourd’hui (mercredi 15 juillet), le Maroc ouvre ses frontières maritime et aérienne dans le cadre d’une opération qualifiée d'« exceptionnelle ».
Cette décision a été prise par le gouvernement la semaine dernière et concerne les Marocains résidant à l’étranger et leurs conjoints, nonobstant  leurs nationalités.
Pour être éligibles au retour vers le pays, les MRE ne sont pas obligés de présenter un passeport marocain et tout autre document justifiant de leur nationalité sera accepté (CIN, acte de naissance, permis de conduire, etc). Cette opération concerne également les résidents étrangers qui vivaient au Maroc et qui peuvent également le regagner ainsi que leurs familles. Il suffit dans ce cas qu'ils justifient de leur résidence au Maroc. Les Marocains bloqués à l’étranger, en raison de la pandémie de Covid-19, sont également concernés par cette opération.
Le gouvernement a imposé aux personnes concernées d’autres conditions : présenter avant l’embarquement un test PCR de moins de 48 heures, ainsi qu’un test sérologique. Et si à l’arrivée l'une d'entre elles présente des symptômes liés au coronavirus, elle doit être soumise à des examens complémentaires.
En plus, cette opération se fera à partir des points de passage aériens essentiellement à travers des vols de Royal Air Maroc et d’Air Arabia, ainsi que via les points de passage maritimes à travers la programmation de dessertes de  ferrys exclusivement à partir des ports de Sète (en France) et de Gênes (en Italie). 
Par ailleurs, le gouvernement autorise les Marocains résidant à l’étranger bloqués sur le territoire national et qui veulent rejoindre leur pays de résidence ainsi que les étrangers bloqués au Maroc  à quitter le territoire national à compter du mercredi 15 juillet 2020.
Pour les étudiants nouvellement admis dans des établissements universitaires étrangers, les hommes d’affaires et les citoyens contraints de quitter le territoire national pour des soins médicaux et les étrangers résidant au Maroc, ils doivent disposer d’une autorisation exceptionnelle émise par les parties compétentes.
Ces conditions ont été fortement critiquées par des citoyens et notamment celle d’imposer aux citoyens de prendre obligatoirement les vols des deux compagnies marocaines, à savoir RAM et Air Arabia.
Certes, le gouvernement entend par cette décision booster ces deux compagnies qui ont été durement touchées par la crise sanitaire, mais certains citoyens en ont critiqué les prix jugés « exorbitants ». « En parfaite coordination !!! Oui pour vendre des billets à des prix honteusement élevés aux citoyens marocains aux abois qui feraient n'importe quoi pour voir leurs familles », a lancé, furieux, un concitoyen sur son compte Twitter. Un autre (A. Benhima) a surenchéri : « Mais ça n'a aucun sens que RAM et Air Arabia aient le monopole et appliquent les prix qu'elles veulent... 1000€ pour un vol France-Maroc alors que d'autres concitoyens ont bénéficié du rapatriement gratuit ! C'est abusif ! C'est honteux ! ». Mais un autre citoyen leur rétorque via un tweet : « Il s'agit du retour des Marocains bloqués à l'étranger donc c'est normal que seules les compagnies nationales y participent ! Le Maroc est un pays souverain, faut-il le rappeler ?!!! ».
Par ailleurs, des files d'attente interminablesont été observées dans diverses villes sans respect de la distanciation physique pour acheter des billets d'avion vers l'Europe comme c’est le cas devant le siège de RAM sis Avenue Forces Armées Royales à Casablanca.
L’autre condition qui a été mal vue par des citoyens marocains  surtout ceux qui se trouvent en Espagne et qui veulent prendre le bateau est celle qui leur impose de le faire exclusivement à partir des ports de Sète (en France) et de Gênes (en Italie). A titre d’exemple, un citoyen marocain a martelé dans un tweet : « Après quatre mois d’attente, je vais faire  1.700 km en voiture jusqu’à Sète pour passer ensuite 44 heures à bord du bateau en partance pour le Maroc, alors qu’on est à 45 minutes du Maroc en bateau via Algésiras !!! Et on est des centaines à le faire ... bon ». Avec tout ce que cela induit comme dépenses supplémentaires importantes, voire insupportables en ces temps de crise .


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