Sixième édition du Festival Alegria : Mercedes Peon pour la première fois à Chefchaouen

Des envolées vocales de "Isué" ou "Sombra e Luz" à la théâtralité dramatique de "Marabilla".  Voilà ce que nous propose la diva espagnole Mercedes Peon pour son troisième concert marocain.  Après Rabat et Casablanca,  Mercedes Peon se produit cette fois-ci sur la scène Bir Anzarane à Chechaouen dans le cadre de la sixième édition du Festival Alegria qui aura lieu du 11 au 13 juillet prochain. En ouverture de cette édition, l’artiste nous invite de bonne grâce à découvrir ou redécouvrir son univers musical décoiffant. Un univers où la diva  revendique ses racines quelque part à l'ouest de la péninsule ibérique, et qui se faufile au milieu de ces évidences musicales  pour parvenir jusqu'à nous. Incontestablement, c’est une grande voix qui surgit du ciel tourmenté de Galice. Elle se nomme Mercedes Peon. A découvrir, absolument ! Ce petit bout de femme a un sourire, une énergie et une gentillesse peu commune. Mercedes Peon, la Galicienne, a découvert les traditions musicales d’Immense sur la Costa de la Muerte il y a 15 ans. Depuis elle s’applique à les transcender en les mêlant aux riffs des guitares électriques et à l’énergie des musiques modernes. Une fille au crâne rasé, en jupette et sandales, lance d'une voix de pythie une incantation païenne, bientôt reprise en polyphonie par deux choristes. Telle Judith brandissant la tête d'Holopherne, la cantatrice chauve lève vers le ciel une houe dont elle percute la lame de métal avec un grand silex taillé, reprenant de plus belle son chant dans un sabbat frénétique. Depuis la parution de son premier album en 2000, Mercedes Peon est la révélation d'un folk galicien en plein renouveau.  Elle  joue comme elle semble être : dotée d'une générosité rayonnante dont elle infuse sa gaita (cornemuse de Galice), son tambourin et surtout son incroyable voix, à l'envoûtant pouvoir. Son répertoire se déploie autour de ces cordes vocales bénies des dieux, qu'elle articule avec celles, tout aussi bluffantes, de sa choriste. Lorsque ces voix exceptionnelles sont en avant, le bonheur est total ; aux instruments traditionnels porteurs de rythmes voyageant d'Espagne en Afrique, elles se mêlent avec une force impressionnante. Certains moments relèvent de la transe. La fusion des machines et des airs ancestraux ne relève alors pas d'une mode mais d'un vrai désir artistique. Ses chants, tantôt incantatoires, tantôt caressants, enveloppent et séduisent définitivement.  Rendez vous donc jeudi 11 juillet 2009 à  la scène Bir Anzarane. 
Enfin, il ya lieu de rappeler que cette édition est organisée sous le signe “Chefchaouen: Une mémoire andalouse en mouvement”. 
Initiée par l’Association Alegria Chamalia avec le soutien de l’Agence pour la promotion et le développement des provinces du Nord, elle sera marquée par un programme riche et varié avec des artistes  en provenance de ’Espagne et de l’Amérique latine sans oublier les artistes locaux.  Outre la diva Mercedes Peon, il y aura les groupes espagnols Kiko Veneno, Compañia Moreno de Fuentes, José Zafra et  Jarabe de Palo les Marocains  Saida Charaf, Naskoum Band, Al´ma, Ihsan Rmiki et Zaman Al-Wasl et le groupe Fez City Clan ainsi que l’ensemble Chekkara et Flamencos (Espagne/Maroc). Tandis que L’Amérique latine sera représentée par Calima Colores et Canteca de Macao.