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Les chiffres disponibles relèvent que la croissance économique s’est nettement améliorée, d’après le Haut Commissariat au Plan, durant les années 2000 comparativement à celle de la décennie 90. Le Produit intérieur brut (PIB) en volume s’est accru de 4,6% par an en moyenne entre 2000 et 2007 au lieu de 2,6% par an durant la période 1990-1999.
Cette progression est attribuable, selon le même organisme de production des statistiques, à l’évolution ascendante des activités non agricoles, notamment le Bâtiment et travaux publics (BTP) et les services. En effet, la valeur ajoutée non agricole a augmenté d’environ 4,8% par an au lieu de 3,1% entre 1990 et 1999. Le BTP a profité du dynamisme du secteur de l’habitat social et des projets structurants d’infrastructures économiques. Les services, de leur côté, ont été boostés par la libéralisation du secteur des télécommunications et des opérations de privatisations ainsi que par les performances des activités financières, des transports, de l’hébergement et restauration et des services rendus aux entreprises.
Le HCP estime que la contribution des services au PIB a atteint 52,2% en 2007 au lieu de 48,2 en 1999 et 43,8% en 1990. Celle du BTP est passée de 4,5% en 1990 à 3,7% en 1999 et à 6% en 2007. En revanche, les parts de l’agriculture (y compris la pêche) et des industries de transformation sont en baisse. La part de l’agriculture a régressé de 16,8% du PIB en 1990 à 15,5% en 1999 et à 13,7% par an en moyenne durant la période 2004-2007. De même, celle des industries de transformation s’est située à 13,3% en 2007 au lieu de 15,9% en 1999 et 16,4% en 1990.
La croissance économique pour la période 1999-2007 a été tirée en grande partie par la demande finale intérieure, composée des dépenses de consommation des ménages et des administrations publiques ainsi que de la formation brute de capital fixe (FBCF). La politique expansive de l’Etat durant ces dernières années, en termes de fonctionnement et d’investissement, conjuguée à l’amélioration des pouvoirs d’achat des ménages soutenue par leur accessibilité au financement bancaire, explique en grande partie cette évolution. Ainsi, la demande finale intérieure (y compris la variation des stocks) a contribué pour 5 points par an en moyenne à la croissance économique durant cette période contre une contribution négative de 0,4 point des échanges de biens et services nets. Cette contribution négative aurait pu être plus accentuée sans les performances enregistrées des exportations des services notamment l’activité du tourisme international.
En termes de croissance, la rémunération des salaires s’est accrue de 6,3% par an en moyenne entre 1998 et 2007 contre 5,1% par an pour l’excédent brut d’exploitation. L’amélioration de la masse salariale globale a été confortée par l’augmentation qu’a connue l’emploi salarié durant cette période. Celui-ci a progressé de 2,8% par an entre 1998 et 2007 et sa part dans l’emploi total est passée de 38,8% à 44%, au détriment de l’emploi non salarié, particulièrement des indépendants et des aides familiales et apprentis, dont l’accroissement n’a pas connu de changement significatif.
Il est à souligner, néanmoins, que le rythme d’accroissement des actifs salariés a été inférieur à celui de la masse salariale, ce qui dénote d’une valorisation nominale des salaires durant la période 1999-2007.
Au plan des prélèvements sociaux, les cotisations des ménages aux régimes de sécurité sociale et aux régimes internes des entreprises sont également en augmentation. Elles ont représenté 10,5% du revenu primaire des ménages en 2007 au lieu de 7,1% en 1998.
En intégrant au revenu primaire, l’évolution des prestations sociales et des transferts sociaux en nature en faveur des ménages ainsi que des flux des transferts courants entre les différents agents économiques (y compris le reste du monde), il se dégage le Revenu national brut disponible (RNBD) qui s’est accru de 6,6% par an en moyenne entre 1998 et 2007. Un accroissement qui a été soutenu également par l’augmentation substantielle des transferts courants en provenance du reste du monde (particulièrement les transferts des MRE), de l’ordre de 14,7% par an.
L’épargne des ménages, quant à elle, même si elle a été multipliée presque par deux durant cette période, a vu sa part dans l’épargne nationale baisser de 37,3% en 1998 à 35,9% en 2007. Néanmoins, comparée à leur revenu disponible brut, cette épargne a dégagé une hausse de trois points, passant de 13,6% à 16,6% respectivement.