Sarim Fassi Fihri: Le FIFM est un véritable dénicheur de talents


Libé
Mardi 8 Décembre 2015

Dans un entretien accordé à la MAP, Sarim Fassi Firhri, vice-président Délégué de la Fondation du Festival et directeur du Centre cinématographique marocain, a expliqué que le Festival de Marrakech, désormais rendez-vous incontournable du cinéma mondial, est un véritable dénicheur de talents puisque  plusieurs cinéastes sélectionnés à Marrakech se sont retrouvés nominés aux oscars voire oscarisés. 

Que pensez-vous de la sélection officielle des films (toutes sections  confondues) de cette année?
Sarim Fassi Fihri: La ligne éditoriale de Marrakech est la même depuis 15 ans: un cinéma  mondial, diversifié et où seule la qualité des films justifie leur sélection.  Tous les ans, nous essayons de faire en sorte que toutes les régions du monde  soient représentées mais à condition que les films soient intéressants et de qualité.
Dans la compétition officielle, il y a une prédominance de films de  jeunes réalisateurs (la plupart sont des premières ou secondes réalisations),  pourquoi ce choix?
Le FIFM est un découvreur de talents, plusieurs cinéastes  sélectionnés à Marrakech se sont retrouvés nominés aux oscars voire oscarisés.  Je pense à Alexander Payne, oscarisé en 2005 et 2012. Son film “Sideways” a  obtenu l’Etoile d’Or de Marrakech en 2004. Je pense aussi à Nuri Bilge Ceylan,  palme d’or à Cannes en 2014 et invité en 2011 pour animer une masterclass.  Debra Granik dont le premier long métrage “Down to the bone” a été sélectionné  à Marrakech et où il a obtenu le Prix de la meilleure actrice en 2004, a été  nominée aux oscars en 2011 pour “Winter’s bone” dans la catégorie “Meilleur  film.
Quels sont les critères qui ont déterminé le choix des films en  compétition et les pays représentés?
Cela rejoint la première question. La qualité des films, les  réalisateurs qui ont des premières ou secondes œuvres, bien que ce critère ne  soit pas exclusif et enfin un équilibre géographique. Nous ne prendrons pas,  par exemple, deux films danois ou deux films sud-coréens.... Pour cette édition  et pour illustrer mon propos, 33 nationalités sont représentées à travers 93  films et sur les 15 films de la compétition, 7 sont des premières œuvres.
Quid de la participation marocaine au festival ?  Comment le festival parvient-il à concilier entre sa vocation internationale et  son souci affiché d’encourager le cinéma national?
Trois films représentent le Maroc: un en compétition officielle, un deuxième dans la section “Coup de Cœur” et un troisième sera projeté lors de la soirée  hommage à Kamal Derkaoui. Le FIFM a vocation à mettre le cinéma national en  avant. D’ailleurs cette année, nous allons organiser une rencontre B-to-B entre  les producteurs marocains ayant des films prêts et des distributeurs  internationaux’.
Comment évaluez-vous la dynamique de la création cinématographique  nationale et les défis à relever?
En 2015, tant au Maroc qu’à l’étranger, le cinéma marocain est  reconnu. Le nombre de participations aux festivals et aux manifestations  cinématographiques dans le monde en est la preuve: plus de 70 en 2014!. Les  défis concernent plus de professionnalisation, et plus d’efforts sur  l’écriture. Cela nous permettra d’accéder à ces citadelles imprenables que sont  Cannes, Berlin ou Venise...


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