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Samuel Eto'o, idole de Douala

Dimanche 30 Janvier 2022

Samuel Eto'o, idole de Douala
Samuel Eto'o est parti en Europe pour devenir l'un des plus grands footballeurs africains de tous les temps, mais c'est dans la ville de Douala qu'il s'est fait connaître et où les habitants continuent de le vénérer.

La sélection camerounaise a joué samedi à Douala son quart de finale de la CAN contre la Gambie. C'est dans les rues bruyantes et chaotiques de la ville portuaire que l'ancien numéro neuf des Lions indomptables est venu vivre enfant, en provenance de Yaoundé, avec sa famille.

"Il a grandi ici, mais il est béni de Dieu", affirme Valentine, traiteuse de 49 ans qui s'est mise à l'abri du soleil écrasant en face de la maison de famille du joueur, dans les rues poussiéreuses de New Bell, un quartier pauvre de Douala.

"Eto'o a aidé beaucoup de monde dans le quartier, ajoute-t-elle. Il est revenu il y a peu et a distribué de la nourriture pour tout le monde ici".

Des photos du quadruple footballeur africain de l'année recouvrent les murs d'un bar à quelques mètres de là. Un peu plus loin, des motos-taxis, qui font parfois de la circulation dans Douala une aventure dangereuse, dépassent une statue à son effigie peinte aux couleurs verte, jaune et rouge du Cameroun.

 Deux fois vainqueur de la CAN avec les Lions indomptables (2000 et 2002), l'ancien attaquant de l'Inter Milan n'a que vingt ans lorsqu'il les mène à leur second titre continental.
Deux ans après, il signe avec le FC Barcelone et joue aux côtés de Ronaldinho ou du très jeune Lionel Messi. Avec le club catalan, il se constitue un très beau palmarès avec notamment deux Ligues des champions (2006 et 2009). Après cinq ans au Barça, il rejoint l'Inter avec qui il gagne tout en 2010.

Très tôt, il est apparu comme un joueur prometteur, se rappelle Jean-René Noubissi, qui le prit sous son aile à ses débuts à l'UCB de Douala.

"Il était petit, vif et il adorait le football, se rappelle-t-il. Déjà, il était possible de voir qu'il était discipliné. Il croyait dans son potentiel et savait où il voulait aller."

"Il m'appelle son premier président. J'ai aidé à superviser son développement, affirme-t-il. Quand il jouait à l'UCB, il marquait des buts à chaque match et je lui donnais une petite récompense."

Des photos de l'attaquant avec Jean-René Noubissi trônent sur les murs de son bureau étroit du quartier d'affaires d'Akwa. Sur l'une, on les voit en compagnie du président du FC Barcelone Joan Laporta.
Avant de jouer en Espagne, où il est passé par le Real Madrid, Majorque, puis le Barça, Eto'o a tenté sa chance en France, sans succès.

"Quand il est revenu, il n'avait pas de club mais était toujours très célèbre. Tout le monde le connaissait à Douala", raconte Hiondi Nkam, auteur d'un nouveau livre sur le joueur, "Les Anges et les démons". "A tout juste 14 ans, il nourrissait déjà seul sa famille."

International avant d'avoir 16 ans, il participe à la Coupe du Monde 1998 alors qu'il a à peine 17 ans, sélectionné par Claude Le Roy.

 "Je voulais donner une chance aux joueurs locaux et je recherchais la perle rare", se rappelle-t-il à l'AFP. Il "avait l'air à l'aise tactiquement et très intelligent".

"C'était encore un gamin mais il n'avait pas peur des grands noms de l'équipe", ajoute-t-il.
Après avoir pris sa retraite de joueur en 2019, à 38 ans, Samuel Eto'o s'est rapidement reconverti et a été élu président de la Fédération de football camerounaise en décembre 2021.

A New Bell, "les gens croient qu'il n'est là ni pour l'argent ni pour la célébrité, mais qu'il cherche à aider", explique Hiondi Nkam.
"Il est un modèle. Il était égoïste sur le terrain mais très humain en dehors, précise-t-il. Certains disent qu'après Dieu il y a Samuel Eto'o."
L'expulsion du buteur à sept minutes de la fin ne rassure personne.
"L'arbitre est un maudit", vocifèrent des supporters autour de grandes bouteilles de Brakina fraîches, la bière nationale.

Le Burkina gardera l'avantage jusqu'au bout et se qualifie dans le dernier carré de la CAN pour la quatrième fois de son histoire. Et certains se voient déjà couronnés.
"Ce serait une fierté nationale qui galvaniserait tous les secteurs de ce pays", rêve Salfo Ganem Traoré.

Officiellement, samedi soir, tout le monde devait rentrer chez lui à minuit, une des mesures de la junte désormais au pouvoir.

Mais les Ouagalais comptaient bien célébrer la qualification toute la nuit.
"Ce soir il n'y a pas de couvre-feu. Même les militaires vont fêter" la victoire, assure Freddy Sawadogo.

Libé

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