Cette moisson, inédite par sa diversité et sa cohérence, nourrit désormais une attente assumée et un espoir partagé en ce début de 2026, celui de voir cette dynamique se prolonger avec la Coupe d’Afrique des nations organisée sur le sol national. L’année 2025 restera ainsi comme celle où le football marocain a cessé de promettre pour définitivement accomplir.
La victoire du Maroc à la Coupe d’Afrique des nations U17, en avril 2025, a constitué bien plus qu’un succès de jeunes talents en devenir. Elle a marqué un basculement symbolique fort dans la perception du travail de formation engagé depuis plus d’une décennie. Longtemps perçue comme un chantier nécessaire mais ingrat, la politique de détection précoce, d’encadrement technique rigoureux et d’investissement dans les infrastructures a trouvé dans ce sacre continental une première consécration éclatante. Cette équipe U17 n’a pas seulement gagné un trophée, elle a imposé une manière de jouer, une maturité tactique et une sérénité mentale rarement observées à cet âge sur la scène africaine.
Le parcours des Lionceaux de l’Atlas a été celui d’un groupe discipliné, sûr de ses principes, capable de dominer sans arrogance et de résister sans panique. Dans les tribunes comme dans les foyers, ce succès a été vécu comme un signal rassurant. Il a confirmé que le Maroc ne se contente plus de produire des individualités brillantes, mais qu’il sait désormais façonner des collectifs compétitifs dès les premières strates du football de haut niveau. La CAN U17 2025 a ainsi joué le rôle d’acte fondateur, installant l’idée qu’une génération structurée était en train d’émerger, avec une continuité assumée entre formation, performance et ambition.
Au cœur de l’été 2025, la victoire du Maroc au Championnat d’Afrique des nations a rappelé une vérité parfois négligée dans le débat footballistique national. Le développement du football ne repose pas uniquement sur les stars évoluant à l’étranger, mais aussi sur la vitalité du championnat local et sur la capacité des clubs nationaux à former, encadrer et sublimer leurs joueurs. Le sacre au CHAN a réhabilité le rôle central du football domestique, souvent critiqué, parfois sous-estimé, mais indispensable à l’équilibre global du système.
Cette victoire a mis en lumière des joueurs issus du championnat national, rompus à l’exigence continentale, capables de rivaliser avec des sélections réputées pour leur impact physique et leur intensité. Elle a également valorisé le travail des entraîneurs locaux, la progression des structures administratives et l’amélioration progressive des conditions de compétition. Le CHAN 2025 a ainsi servi de miroir au football marocain de l’intérieur, révélant une base plus solide qu’on ne le croit souvent, et confirmant que la réussite internationale du Maroc repose sur un socle domestique désormais crédible et compétitif.
La victoire du Maroc à la Coupe du monde U20, en octobre 2025, a fait basculer le football national dans une dimension jusqu’alors inexplorée. Ce succès planétaire n’a pas seulement surpris par son ampleur, il a impressionné par la maîtrise collective, la maturité stratégique et la constance affichées tout au long de la compétition. Face aux grandes nations traditionnelles du football mondial, le Maroc n’a jamais semblé complexé ni dépassé. Il a imposé son tempo, son intelligence de jeu et sa capacité d’adaptation.
Ce titre mondial a donné une portée universelle au projet footballistique marocain. Il a prouvé que les performances africaines n’étaient pas un plafond, mais une étape. Il a aussi renforcé la crédibilité internationale du pays en matière de formation, de management sportif et de vision à long terme. Cette génération U20, héritière directe de celle des U17, incarne une continuité rare dans le football africain, souvent marqué par les ruptures et les cycles inachevés. En remportant la Coupe du monde, le Maroc a envoyé un message clair. Il n’est plus un outsider talentueux, mais un acteur structuré du football mondial en devenir.
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La victoire du Maroc à la Coupe arabe, en décembre 2025, est venue clore l’année comme une synthèse parfaite des acquis accumulés. Dans une compétition chargée de symboles politiques, culturels et émotionnels, le Maroc a su affirmer son leadership régional avec autorité et intelligence. Ce sacre n’a pas été vécu comme une simple performance sportive, mais comme une affirmation de stature, dans un espace arabe où le football demeure un vecteur majeur d’expression identitaire et de rivalités historiques.
La Coupe arabe 2025 a montré un Maroc capable de gérer la pression, d’assumer son statut et de faire preuve d’une profondeur d’effectif remarquable. Elle a confirmé que les succès de l’année n’étaient pas des exploits isolés, mais les manifestations cohérentes d’un même projet. En s’imposant en décembre, le Maroc a refermé l’année 2025 avec une impression de plénitude sportive, nourrissant une attente naturelle pour la suite. Celle d’un pays qui aborde 2026 avec la conviction intime que la CAN, organisée actuellement à domicile, peut être le prolongement logique d’une année où le football marocain a appris à gagner, partout et à tous les niveaux.









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