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Retarder l’érosion des falaises du débarquement


AFP
Mercredi 26 Mai 2010

Huit cents tonnes de ciment, des ouvriers foreurs en rappel sur la falaise, des pelleteuses hissées au gré des marées: les Américains déploient les grands moyens pour tenter de freiner l'érosion de la pointe du Hoc, haut-lieu du Débarquement en Normandie le 6 juin 1944.
"C'est un chantier exceptionnel à plus d'un titre", résume le directeur des travaux, Philippe Berthod, de la société spécialisée GTS.
L'objectif est de rouvrir au public un blockhaus qui se trouvait à dix mètres du bord en 1944 et menace aujourd'hui de basculer dans le vide.
Le chantier de 4,8 millions d'euros est financé par l'American Battle Monuments Commission (ABMC), qui dispose du terrain en vertu d'un traité datant de 1956.
Ce bunker représente le "symbole du courage des rangers américains, qui à l'aube du 6 juin 1944 ont escaladé la falaise haute de 20 mètres pour libérer la France et l'Europe", rappelle cet organisme public américain.
Si la Pointe affiche 500.000 visiteurs par an, les vétérans américains sont de moins en moins nombreux à venir en Normandie. Et c'est pour que la mémoire ne s'efface pas qu'une vingtaine d'ouvriers, dont huit "cordistes-foreurs", s'affairent autour de la falaise.
Une grue de 180 tonnes a été installée afin de monter et descendre au gré des marées les pelleteuses de 14 tonnes au pied de la falaise rongée par les eaux. Pour colmater et stabiliser, il faudra au total 500 m3 de ciment et des brassées de barres de 8 mètres.
"Le chantier a pris un peu de retard. On devrait boucler en septembre au lieu de juillet. Le terrain est pire qu'on ne pensait. L'hiver rigoureux a réactivé l'érosion", explique M. Berthod.
Les Américains ne sont pas les seuls à s'arcbouter contre les forces naturelles. Les fonds publics alloués à la lutte contre l'érosion des côtes ont été estimés à 3,2 milliards d'euros en 2001, selon une étude de l'Union européenne.
Mais les projets de l'ampleur de la pointe du Hoc sont rares. En France, les derniers remontaient aux années 80, principalement à Biarritz (sud-ouest) et visaient surtout à éviter l'effondrement de musées ou de routes, relève Stéphane Costa, spécialiste de l'érosion littorale à l'université de Caen.


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