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Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : Le transport en commun concédé à «Veolia»


Amina SALHI
Samedi 14 Février 2009

Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : Le transport en commun concédé à «Veolia»
Les dés sont jetés. Le Conseil de la ville a adopté à l’unanimité, jeudi lors de sa session ordinaire de février, la décision de concéder à une société étrangère la gestion du transport en commun dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. La société «Veolia» qui sera accompagnée de sociétés marocaines de transport privé (ces dernières auront droit à une participation de l’ordre de 35%) va incessamment signer le cahier des charges relatif à cette concession. Ce contrat qui prévoit un investissement d’un milliard de DH, a une durée de vie de 15 ans qui peut être reconduite pour sept années supplémentaires sous décision de l’autorité concessionnaire. Outre le recrutement des 365 salariés hérités de la Régie autonome du transport en commun de Rabat, le cahier des charges offre la priorité dans le recrutement, aux salariés des anciennes sociétés ayant bénéficié de cette concession déléguée. La nouvelle société s’est également engagée à renouveler le parc de transport urbain en circulation dans la région. Ce dernier sera doté durant les dix-huit premiers mois de 400 nouveaux autobus, un chiffre qui atteindra les 541 véhicules à partir de la troisième année. Outre l’approbation de ce cahier des charges, le Conseil de la ville a émis quelques recommandations visant à entourer cette opération des garanties de son succès, dont la décision de déléguer le patrimoine dont dispose la RATR à l’Association des œuvres sociales des salariés, de parrainer des clubs sportifs et surtout d’accorder la priorité au personnel des sociétés sortantes. Cette opération de concession qui sera entérinée dans les jours qui viennent, s’est faite dans la douleur et a suscité beaucoup de remous, notamment auprès du personnel des cinq sociétés de transport privé (Karam-Bus, Latra-Bus, Lux transport, Soctrab et Ahssan) qui, jusqu’à maintenant, n’ont pas pu prendre part à cette opération. Les 5000 salariés de ces sociétés ont protesté tout au long de ces dernières semaines pour condamner cette décision qui met sérieusement en péril leur avenir. Des sit-in de protestation ont été organisés, tantôt devant le siège de la Wilaya, tantôt devant le Parlement en vue d’attirer l’attention des responsables sur les retombées qu’aurait cette concession sur le sort de milliers de familles. Car si cette concession est en mesure de restructurer le transport urbain dans la région, elle a des coûts sociaux non négligeables. En effet, une fois installée, cette nouvelle société ne pourrait pas recruter la totalité des employés des sociétés en service. Et cerise sur le gâteau, seuls les chauffeurs intéresseraient la nouvelle société, les hôtesses et autres contrôleurs seraient de trop. En vue de sortir de cette impasse, les concessionnaires de ces sociétés avaient proposé aux autorités locales de se constituer en société anonyme, et ce dans l’objectif de « mettre à niveau le transport urbain, de développer et d’améliorer la qualité des services offerts aux citoyens », soulignent-ils. Les concernés visent par cette offre, de surcroît tardive, mais qui s’érige en véritable parade à la solution prônée par la Wilaya, d’unifier l’exploitation du réseau et les véhicules, de professionnaliser les prestations et de moderniser le transport dans la capitale. Ils proposent en effet le maintien de la totalité des 5000 postes, en plus de l’embauche de la totalité des employés de la Régie autonome du transport de Rabat (RATR). Outre un tarif unique pour les usagers, les concessionnaires retiennent la refonte du réseau, de manière à l’adapter aux besoins nouveaux de la Wilaya, le renouvellement du parc dans un délai de 12 mois et sur la base de normes écologiques, la modernisation des ateliers d’entretien et leur mise à niveau aux normes internationales ainsi que le retrait de la circulation de tous les bus ayant circulé plus de deux ans. Une offre qui n’aurait pas trouvé d’échos auprès des autorités locales, au regard bien entendu de la tournure des événements. Les autorités locales considèrent en effet le dossier clos puisqu’elles estiment avoir donné suffisamment de temps pour ces sociétés de se constituer en société anonyme mais ne l’avaient pas fait à temps. Pour ce qui est des salariés, la Wilaya proposerait à ceux qui ne seraient pas repris par la nouvelle société de les recruter dès l’opérationnalité du tramway, c’est-à-dire en 2010.


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