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Régime et rebelles cherchent à se partager la Syrie

Sur le terrain ni vainqueur ni vaincu


AFP
Mercredi 31 Juillet 2013

Régime et rebelles cherchent à se partager la Syrie
La victoire à Homs de l'armée d'Assad qui intervient après des gains de la rébellion dans le Nord et dans le Sud est un nouveau signe de la volonté des belligérants de se partager la Syrie avant une conférence de paix internationale à Genève.
"Le régime, ayant consolidé sa victoire à Homs, contrôle toute la région qui va de Damas aux zones côtières", affirme Karim Bitar, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
"Les rebelles de leur côté contrôlent le Nord et la vallée de l'Euphrate (Alep, Raqa, Deir Ezzor) et les Kurdes, de plus en plus autonomes, le Nord-Est", dit-il.
Le régime syrien a annoncé lundi la prise d'un quartier rebelle clé de Homs, troisième ville de Syrie et un des symboles de la révolte, au terme d'une violente offensive d'un mois, un nouveau succès militaire pour Bachar Al-Assad.
Il s'agit du deuxième succès militaire pour le régime en moins de deux mois: le 5 juin, l'armée avait pris Qousseir (centre-ouest), ville de la province de Homs tenue par les rebelles pendant un an.
Mais chaque camp enchaîne succès et défaites. Avant Homs, les rebelles avaient avancé ces récentes semaines dans la province septentrionale d'Alep, en prenant notamment la ville de Khan al-Assal après avoir tué 150 soldats selon une ONG, mais aussi dans la région de Deraa (sud).
Selon les analystes, la prise de tel quartier ou telle localité ne signifie plus une réelle victoire pour les uns ou pour les autres.
D'après le politologue, "le conflit syrien est devenu une fusée à trois étages: l'étage local, l'étage régional et l'étage international, avec au niveau le plus haut, les acteurs russe et américain".
Malgré l'optimisme du secrétaire d'Etat américain John Kerry, la tenue de Genève-2 semble difficile en raison des désaccords majeurs sur son objectif et ses participants, ainsi que de la poursuite de la guerre sur le terrain.
"Sans un deal global entre Russes et Américains, rien ne se réglera et cela demande un engagement personnel de Barack Obama et de Vladimir Poutine car nous sommes dans un conflit où se dessine le visage du Proche-Orient pour les prochaines années, si ce n'est pour les prochaines décennies", assure M. Abou Diab.
Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui possède un vaste réseau d'informateurs issus des deux bords en Syrie, "chaque camp pense qu'il peut prendre le dessus. C'est une illusion" .


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