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En adoptant une position claire en faveur du plan d’autonomie marocain et en reconnaissant la souveraineté historique du Royaume sur le Sahara, le Royaume-Uni quitte son rôle de spectateur discret pour rejoindre le camp des acteurs engagés. Dans cette chronique, Abdelhamid Jmahri, directeur du quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki, explique comment ce réalignement stratégique, salué à Rabat, provoque l’irritation d’Alger, dont les fondements diplomatiques vacillent sous le poids des évolutions internationales.
Londres s’aligne sur le droit et les faits
Le Royaume-Uni a décidé de sortir de son rôle de témoin historique silencieux pour devenir un témoin parlant. Après 250 ans de relations avec le Maroc, il sait pertinemment que le Royaume, au moment de la signature de l’accord, englobait l’ensemble des provinces sahariennes. Il sait aussi que la relation du Sultan marocain avec ces territoires, dans sa dimension religieuse comparable à celle du monarque britannique, est une manifestation de souveraineté, exprimée notamment par la réception de la baya’a (البيعةallégeance) des habitants du Sahara ou par la signature même de l’accord.
Ce tournant britannique constitue une valeur ajoutée, tant sur les plans historique que politique, et un alignement avec deux puissances majeures du Conseil de sécurité — les Etats-Unis et la France — avec lesquelles il entretient des relations stratégiques étroites.
Il ne s’agit pas ici de s’attarder longuement sur les termes du communiqué conjoint, mais plutôt de poser la question suivante : qu’est-ce que l’Algérie n’a pas compris dans ce communiqué pour qu’elle s’en offusque, le minimise et nie cette évolution de la position britannique, pourtant exprimée clairement dans le même texte?
Le premier point marquant du communiqué algérien, c’est qu’il s’inscrit dans la même logique psycho-politique que par le passé, mais avec une onde de choc plus forte. C’est que tous les fondements sur lesquels la diplomatie de crise et d’agression de l’Algérie à l’encontre du Maroc s’était construite sont en train de s’effondrer.
Parmi les éléments les plus significatifs, on trouve les reconnaissances suivantes, formulées dans le communiqué conjoint :
– La question du Sahara est une question existentielle pour le Maroc, et il ne peut y avoir d’avenir pour ce territoire qu’au sein de sa souveraineté et de son unité nationale.
– La reconnaissance de la dynamique diplomatique impulsée par le Roi du Maroc à travers l’initiative d’autonomie, autour de laquelle s’est cristallisé un large soutien international, tandis que le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères s’obstine à parler d’une proposition marginale, sans écho auprès de la communauté internationale ou des envoyés spéciaux!
– La reconnaissance du rôle géostratégique du Maroc comme acteur régional structurant en Afrique du Nord et au-delà, porteur de paix, de stabilité et de développement. Une reconnaissance que l’Algérie n’a jamais acceptée et à laquelle elle est d’autant plus allergique depuis qu’elle s’est mise à hypertrophier sa propre "force de frappe".
– L’engagement explicite, à l’instar de la France et des Etats-Unis, à soutenir la mise en œuvre du plan d’autonomie, à la fois dans le cadre des relations bilatérales, au sein du Conseil de sécurité, et dans la gestion de ses partenariats internationaux. Il faut ici s’attendre à une coordination franco-britanno-américaine renforcée, notamment dans l’élaboration des résolutions du Conseil de sécurité, mais aussi dans les cercles d’influence britannique, comme le Commonwealth et l’Afrique anglophone. Le Maroc, pour sa part, a déjà capitalisé des acquis notables dans cet "arc anglophone" du continent, et cette dynamique ne peut que s’amplifier.
Statisme et propagande éculée
Tous ces éléments attisent la colère d’Alger. Mais surtout, ils la renvoient à son rôle naturel : celui d’un régime qui s’emploie à générer tensions et crises en Afrique du Nord, en Méditerranée et sur l’ensemble du continent.
Parmi les éléments forts de ce tournant britannique, mûri en toute discrétion, figure l’investissement économique dans les provinces du Sud du Royaume à hauteur de 5 milliards de livres sterling.
A ce propos, il convient de replacer cet engagement dans le contexte de la guerre juridique menée contre le Maroc en Europe, notamment devant la Cour de justice de l’Union européenne. La justice britannique, faut-il le rappeler, avait déjà donné une leçon de droit international sur ce point, créant ainsi une jurisprudence de référence, tant pour l’ordre juridique européen qu’international, qui renforce la position marocaine.
Cette question avait été exploitée par les cercles au pouvoir en Algérie comme un "cheval de Troie" pour nuire au Maroc, mobilisant autour de cette cause résiduelle une constellation d’alliés idéologiques minoritaires.
Le communiqué algérien, face à cette réalité désormais consacrée à l’échelle internationale, n’a su répondre que par le désarroi, la confusion et une tentative de ressusciter une propagande éculée, pilier de sa politique à l’égard du Maroc et du Sahara.
Il est désormais évident que cette nouvelle étape, qui coïncide avec le cinquantième anniversaire du déclenchement du conflit, confirme une chose : le régime algérien n’a plus rien à offrir au monde, si ce n’est son isolement croissant et une rhétorique figée, vidée de tout contenu.
Par Abdelhamid Jmahri

Il est désormais évident que cette nouvelle étape, qui coïncide avec le cinquantième anniversaire du déclenchement du conflit, confirme une chose : le régime algérien n’a plus rien à offrir au monde, si ce n’est son isolement croissant et une rhétorique figée, vidée de tout contenu.
Par Abdelhamid Jmahri