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Des propos qui ne semblent pas tenir la route puisque le programme en question prévoit un dispositif de suivi et d’évaluation constitué d’équipes de gestion et de suivi spécialisées, de procédures de suivi et d’un certain nombre d’indicateurs d’évaluation. Ce dispositif a permis la mise en place d’un comité central qui siège au niveau du département de Lahcen Daoudi, des comités internes au niveau de chaque université et un système de reporting semestriel basé sur un rapport d’étape sur l’état d’avancement, un rapport annuel sur le bilan des réalisations et un plan d’action annuel.
Tenant compte de ces procédures, les universités sont tenues de présenter l’état d’avancement des projets entrepris et les premiers rapports publiés énoncent déjà une certaine dynamique d’amélioration attestée par l’augmentation du nombre de filières dans les branches professionnelles, scientifiques et techniques, de la satisfaction du besoin du marché en lauréats bac+5 ainsi que de la création de nouvelles formations et de nouveaux centres d’études doctorales, etc.
Des résultats qui font écho au premier bilan dressé une année après l’entrée en vigueur de ce programme et qui ont indiqué que la majorité des objectifs fixés ont été atteints. Ainsi, au niveau de l’extension et des performances de l’enseignement supérieur, le nombre des nouveaux inscrits a augmenté de 18% avec une orientation confirmée vers les filières scientifiques et techniques grâce au développement d’une offre de formation plus diversifiée dont 55% concernent les filières professionnelles.
Pour l’initiative de formation de 10.000 ingénieurs par an, 97% de cet objectif ont été réalisés en 2009. Même constat pour le programme offshoring où les objectifs arrêtés en termes de diplôme sur la période 2007-2010 ont été réalisés à 100%.
Quant au programme de formation de 3.300 médecins, le nombre des nouveaux inscrits en 2009 a été de 1.750 étudiants, soit un accroissement de 30% par rapport à l’année précédente.
Des progrès ont été également enregistrés dans le domaine de la recherche scientifique. Ainsi, le nombre de publications dans les revues internationales indexées a-t-il atteint 1.969, soit une augmentation de 50% en comparaison avec l’année 2007-2008.
Un bilan qui ne semble pas du goût du ministre de tutelle qui l’a fortement remis en cause en indiquant lors d’une récente séance des questions orales à la Chambre des représentants, qu’il ne faut pas attendre de grands résultats de ce programme puisqu’il estime qu’il est quasiment difficile à ce dernier d’atteindre ses objectifs à 100%. « S’il y a des avancées au niveau des infrastructures et des fonds alloués, il faut reconnaître que les prévisions ont été loin de la réalité. Notre vrai problème, c’est d’abord la qualité de l’enseignement supérieur », a-t-il expliqué. Une déclaration qu’il n’a pas cessé de répéter lors de ses interventions sans donner, pour autant, sa vision ou son plan pour mettre en place un enseignement supérieur de qualité, capable, selon ses dires, de maîtriser le flux quantitatif pour accueillir un nombre croissant d’étudiants à travers la création d’un plus grand nombre de places et de postes d’enseignants pour faire face au surnombre, véritable obstacle à la qualité.
Cependant, une question demeure : si le plan d’urgence a échoué à atteindre ses objectifs de l’aveu du ministre lui-même, qu’en est-il donc des fonds alloués à ce programme ? Qu’en est-il des 4.430 milliards de DH mobilisés pour l’investissement, 8.205 milliards de DH pour le fonctionnement et 2.400 milliards de DH absorbés par les postes budgétaires ? Lahcen Daoudi aura-t-il le courage de nous dire toute la vérité ou se contentera-t-il, comme son chef de gouvernement, de tourner la page et d’en commencer une autre ? Affaire à suivre.