Adaptée et réalisée par Jean-Paul Schintu avec à la musique Philippe Hersant, cette pièce sera donnée en représentation, samedi 13 novembre courant, à la Salle de l’Atlantide à Safi.
«Le premier homme, c’est d’abord une voix; une voix qui arrive jusqu’à nous, sans masque, sans artifice, spontanée, naturelle, tour à tour grave et enjouée. En écoutant ce récit, on est frappé par l’authenticité éclatante de cette voix...», peut-on lire dans une note de l’AFMS. «La voix de Camus, chaleureuse, profonde, primitive. Se mêlent tour à tour l’univers familial, la grand-mère autoritaire, la mère silencieuse et soumise, l’absence du père, le quartier, la ville, l’école de la République... », est-il souligné.
Albert Camus travaillait sur «Le premier homme» avant de trouver la mort dans un accident de voiture. Retrouvée sur les lieux de l’accident, cette œuvre autobiographique de 44 pages écrites à la main (et publiée en l’état sur décision de ses enfants) livre de précieuses minutes de la naissance de l’écrivain jusqu’à son départ pour Paris. «C’est toute l’Algérie de ce début de siècle qui se présente à nous, ses odeurs, ses coutumes, ses figures singulières, sa complexité, et où les drames qui vont surgir apparaissent déjà en filigrane». L’Algérie auquel l’écrivain est resté attaché et qu’il considérait comme son pays. «… Je suis fatigué de Paris et de la pègre qu’on y rencontre. Mon désir profond serait de regagner mon pays, l’Algérie, qui est un pays d’hommes, un vrai pays, rude, inoubliable. Mais pour des raisons très différentes ce n’est pas possible…. », écrit Albert Camus dans une des correspondances adressées au poète René Char («Lettre à René Char, 30 juin 1947»).