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Nouvelles discussions entre les deux Corées lundi

Le président sud-coréen appelle Washington à avancer sur une déclaration de paix


Samedi 13 Octobre 2018

 La Corée du Sud et la Corée du Nord vont mener de nouvelles discussions à haut niveau lundi dans le village frontalier de Panmunjom, a annoncé vendredi le ministère sud-coréen de l'Unification.
Lors de leur troisième sommet, le mois dernier à Pyongyang, le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se sont entendus pour reprendre leur coopération économique dès que les conditions seraient réunies.
Les deux voisins prévoient notamment le rétablissement de liaisons ferroviaires et routières ainsi que la réouverture de la zone industrielle conjointe de Kaesong.
Les discussions qui se tiendront lundi viseront à mettre en oeuvre l'accord conclu à Pyongyang, a précisé le ministère.
Moon Jae-in avait aussi annoncé après sa visite à Pyongyang que Kim Jong-un était prêt à inviter des experts internationaux à assister au démantèlement d'un site de missiles balistiques proche de son complexe nucléaire de Yongbyon en cas de "mesures réciproques" des Etats-Unis.
Le président sud-coréen a précisé vendredi que ces "mesures réciproques" pourraient comprendre l'ouverture d'un bureau de liaison américain à Pyongyang et l'envoi d'aide humanitaire.
Les deux pays ont aussi entamé les préparatifs d'un deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un, qui pourrait avoir lieu après les élections de mi-mandat du 6 novembre aux Etats-Unis, a ajouté Moon Jae-in dans un entretien accordé à la BBC.
Le président sud-coréen répète dans cette interview que Kim Jong-un lui a fait part de sa volonté de parvenir à une "dénucléarisation complète" de la péninsule. Il ajoute qu'il faudrait selon lui envisager une levée partielle des sanctions visant la Corée du Nord lorsque ce processus aurait "atteint un certain point".
Par ailleurs, le président sud-coréen Moon Jae-in a appelé Washington vendredi à avancer vers une déclaration officielle de la fin de la guerre de Corée, réclamée par la Corée du Nord, au moment où les deux alliés semblent de plus en plus diverger sur Pyongyang.
Washington rechigne à une déclaration de paix pour mettre fin à la guerre qui s'est achevée en 1953 sur une armistice, demandant au préalable que le Nord prenne davantage de mesures pour la dénucléarisation.
Pyongyang, qui explique de longue date avoir besoin d'un arsenal nucléaire pour se défendre contre une invasion américaine, a promis seulement d'œuvrer vers la dénucléarisation de la "péninsule coréenne". Il réclame des mesures simultanées à Washington, au premier chef une déclaration de paix.
"Le Nord a arrêté tous ses tests nucléaires et balistiques, démantelé son seul site d'essais nucléaires et démantèle à présent ses infrastructures de tests de moteurs de missiles, et promet des mesures en vue du démantèlement de son complexe nucléaire de Yongbyon si les Etats-Unis prennent des mesures correspondantes", a déclaré M. Moon à la BBC.

"Déclarer la fin de la guerre constituerait une déclaration politique selon laquelle les Etats-Unis mettent un terme à des décennies de relations hostiles avec le Nord", a-t-il poursuivi. "Se diriger vers un tel processus est la mesure correspondante que les Etats-Unis doivent adopter", a-t-il dit, selon une transcription fournie par la présidence sud-coréenne.
Ces commentaires illustrent les divergences croissantes entre Séoul et Washington, qui stationne 28.500 soldats en Corée du Sud pour la défendre de son voisin du Nord.
D'après les spécialistes, les mesures prises par le Nord n'auront que peu d'impact sur ses capacités militaires. Pyongyang a lui-même dit qu'il n'a plus besoin de tester ses armements.
M. Moon est le principal architecte de la spectaculaire détente en cours avec le Nord, qui est soumis à de multiples sanctions de l'ONU du fait de ses programmes nucléaire et balistique. Il s'est rendu à Pyongyang le mois dernier pour son troisième sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
Les Etats-Unis, en pointe des efforts internationaux menés en 2017 pour faire pression sur l'économie nord-coréenne, refusent un allègement des sanctions tant que le Nord n'aura pas procédé à une "dénucléarisation finale et entièrement vérifiée".


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