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Parmi les artistes honorés cette année par l’Académie Arts –Sciences – Lettres, figure l’artiste peintre Mohammed Sanoussi dont la consécration arrive à point nommé eu égard à sa carrière aussi riche que longue.
En effet, la Médaille d’argent qui a été décernée à cet artiste en dit long sur son cheminement, son évolution et le stade de maturité atteint par son œuvre.
Diplômé de l’Ecole des arts appliqués à Casablanca en 1975, Mohammed Sanoussi a suivi des études pédagogiques d’arts plastiques à Rabat avant de devenir professeur de la même discipline à Agadir.
Sa mission pédagogique ne l’a cependant pas empêché de poursuivre ses investigations et ses recherches; de même il s’est beaucoup investi dans le tissu associatif du fait qu’il a été derrière la création de plusieurs Associations dont « Le groupe des arts plastiques d’Agadir », le mouvement « Art présent », « La Fondation de l’artiste plasticien d’Agadir et « La Fédération des artistes peintres du Sud ».
Par ailleurs, et parallèlement à ses activités, Mohammed Sanoussi a toujours été considéré comme le porte-flambeau des arts plastiques dans le Sud, conforté par sa formation, son dévouement et son abnégation. Avant-gardiste, il l’est à plusieurs titres : ce natif d’Essaouira qui a suivi des études à Casablanca et Rabat avant de s’installer à Agadir est l’exemple même du carrefour des cultures, des styles et des expériences. Ses travaux sont très éloquents à cet égard puisqu’ils dégagent fortement cette appartenance arabo-africaine, mêlée aux influences d’Essaouira et d’Agadir. Cela se traduit nettement dans sa façon de voir et de concevoir. D’ailleurs, il suffit de contempler ses peintures pour se rendre compte que Sanoussi est très imprégné par ses origines sans pour autant oublier d’autres influences. Cette appartenance est très visible notamment au niveau du choix des thèmes et surtout des couleurs qui sont dans leur majorité gaies sans recourir aux couleurs dites ouvertes. En effet, dans les travaux de cet artistes, on ne voit pas beaucoup de blanc, bleu, rouge. Il évolue de façon très intelligente dans des couleurs intermédiaires qui puisent leurs forces dans l’agencement des formes, ce qui a fait dire à certains que l’artiste – peintre Sanoussi verse parfois, peut-être même sans le savoir, dans le soufisme.
Cela ne serait pas étonnant d’un artiste qui a parcouru plus de trois décennies de l’histoire de l’art au Maroc. Sanoussi a côtoyé même indirectement plusieurs artistes qui ont tracé les contours de la peinture marocaine et dont il fait partie lui aussi. Il a été figuratif quand la figuration n’était pas « à la mode », il a été impressionniste quand cette tendance a été mal conçue, il a été expressionniste quand les autres se tournaient vers la figuration; bref, il a toujours donné de la liberté à son approche et aux thèmes de ses recherches comme pour souligner fortement sa quête de liberté et son souci de singularité.
Cela a énormément renforcé son travail et sa personnalité au point de devenir un interlocuteur incontournable dans la région d’Agadir et un porte-drapeau pour les artistes peintres du Souss.
Pour Hassan Wahi, de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, Sanoussi , tout en s’inscrivant dans la tradition de la représentation des corps (le préalable du dessin, la vraisemblance des contours, l’identification des traits…), revient à l’évidence, à ce qui va de soi qui surgit comme question à résoudre par la peinture. Le corps objectivé dans le dehors spatial ou de la surface en tant que simulacres ou tout simplement comme série d’images, se transforme en fil conducteur, en histoire d’une mise en ordre de positions particulières, dans le théâtre intime de l’observation et de l’amour des formes de l’autre. »
Un questionnement permanent qui emprunte parfois les voies du soufisme sans les bousculer, une interrogation permanente face au support qui déborde parfois en raison du feeling fécond de cet artiste, une interpellation de la vie, de l’existence sans pour autant prétendre verser dans un quelconque existentialisme artistique. C’est en quelque sorte la personnalité de Mohammed Sanoussi qui passe pour être l’un des artistes peintres marocains les plus profonds et les plus consistants actuellement. Pour une école, c’en est une, et la consécration de l’Académie Arts- Sciences – Lettres n’est que l’aboutissement d’une carrière qui n’a cessé de se questionner des décennies durant.
En effet, la Médaille d’argent qui a été décernée à cet artiste en dit long sur son cheminement, son évolution et le stade de maturité atteint par son œuvre.
Diplômé de l’Ecole des arts appliqués à Casablanca en 1975, Mohammed Sanoussi a suivi des études pédagogiques d’arts plastiques à Rabat avant de devenir professeur de la même discipline à Agadir.
Sa mission pédagogique ne l’a cependant pas empêché de poursuivre ses investigations et ses recherches; de même il s’est beaucoup investi dans le tissu associatif du fait qu’il a été derrière la création de plusieurs Associations dont « Le groupe des arts plastiques d’Agadir », le mouvement « Art présent », « La Fondation de l’artiste plasticien d’Agadir et « La Fédération des artistes peintres du Sud ».
Par ailleurs, et parallèlement à ses activités, Mohammed Sanoussi a toujours été considéré comme le porte-flambeau des arts plastiques dans le Sud, conforté par sa formation, son dévouement et son abnégation. Avant-gardiste, il l’est à plusieurs titres : ce natif d’Essaouira qui a suivi des études à Casablanca et Rabat avant de s’installer à Agadir est l’exemple même du carrefour des cultures, des styles et des expériences. Ses travaux sont très éloquents à cet égard puisqu’ils dégagent fortement cette appartenance arabo-africaine, mêlée aux influences d’Essaouira et d’Agadir. Cela se traduit nettement dans sa façon de voir et de concevoir. D’ailleurs, il suffit de contempler ses peintures pour se rendre compte que Sanoussi est très imprégné par ses origines sans pour autant oublier d’autres influences. Cette appartenance est très visible notamment au niveau du choix des thèmes et surtout des couleurs qui sont dans leur majorité gaies sans recourir aux couleurs dites ouvertes. En effet, dans les travaux de cet artistes, on ne voit pas beaucoup de blanc, bleu, rouge. Il évolue de façon très intelligente dans des couleurs intermédiaires qui puisent leurs forces dans l’agencement des formes, ce qui a fait dire à certains que l’artiste – peintre Sanoussi verse parfois, peut-être même sans le savoir, dans le soufisme.
Cela ne serait pas étonnant d’un artiste qui a parcouru plus de trois décennies de l’histoire de l’art au Maroc. Sanoussi a côtoyé même indirectement plusieurs artistes qui ont tracé les contours de la peinture marocaine et dont il fait partie lui aussi. Il a été figuratif quand la figuration n’était pas « à la mode », il a été impressionniste quand cette tendance a été mal conçue, il a été expressionniste quand les autres se tournaient vers la figuration; bref, il a toujours donné de la liberté à son approche et aux thèmes de ses recherches comme pour souligner fortement sa quête de liberté et son souci de singularité.
Cela a énormément renforcé son travail et sa personnalité au point de devenir un interlocuteur incontournable dans la région d’Agadir et un porte-drapeau pour les artistes peintres du Souss.
Pour Hassan Wahi, de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, Sanoussi , tout en s’inscrivant dans la tradition de la représentation des corps (le préalable du dessin, la vraisemblance des contours, l’identification des traits…), revient à l’évidence, à ce qui va de soi qui surgit comme question à résoudre par la peinture. Le corps objectivé dans le dehors spatial ou de la surface en tant que simulacres ou tout simplement comme série d’images, se transforme en fil conducteur, en histoire d’une mise en ordre de positions particulières, dans le théâtre intime de l’observation et de l’amour des formes de l’autre. »
Un questionnement permanent qui emprunte parfois les voies du soufisme sans les bousculer, une interrogation permanente face au support qui déborde parfois en raison du feeling fécond de cet artiste, une interpellation de la vie, de l’existence sans pour autant prétendre verser dans un quelconque existentialisme artistique. C’est en quelque sorte la personnalité de Mohammed Sanoussi qui passe pour être l’un des artistes peintres marocains les plus profonds et les plus consistants actuellement. Pour une école, c’en est une, et la consécration de l’Académie Arts- Sciences – Lettres n’est que l’aboutissement d’une carrière qui n’a cessé de se questionner des décennies durant.